L’Iran, carrefour de la propagande et de la désinformation

Il y a un an, l’assassinat de Mahsa Amini provoquait un soulèvement du peuple en Iran, qui ne s’est pas tari depuis. Pour répondre aux manifestants et à la mobilisation internationale, le pouvoir iranien actionne tous les leviers de la propagande et de la désinformation.

19 octobre 2023dans AnalyseTemps de lecture : 11 min

Téhéran (Bornamir/istock)


Nazila Golestan, journaliste, opposante iranienne vivant en France, porte-parole d’Iran HamAva

La mobilisation des Iraniens a évolué en un an, depuis l’assassinat de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022. Malgré la répression sanglante, le black-out numérique, la chasse aux journalistes et les opérations de désinformation et de propagande à l’échelle planétaire pour faire taire cette révolte, les manifestants continuent de défier le régime.

Un an de résistance en Iran, c’est aussi un an de combat contre la fabrique de la propagande du régime par les agences d’État. Au quartier général (QG) du Guide suprême, on mène une guerre de désinformation institutionnelle, tantôt discrète, tantôt agressive. L’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique depuis 1989, a nié la réalité même de la révolte et réprimé de façon sanglante le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Dans un discours, il a qualifié les manifestants de charlatans : « Ils ont scandé le slogan de la liberté pour les femmes, là aussi, ils ont fait, beaucoup de bruit pour rien, les femmes dans la république islamique sont libres tant au niveau socioculturel que sur la scène politique, le hijab n’est pas le souci des femmes. »

Guerre de l’information

Que les manifestants du mouvement « Femme, Vie, Liberté » fassent « beaucoup de bruit » médiatique est précisément ce contre quoi lutte le QG du Guide suprême pour imposer sa doctrine. L’écosystème de la désinformation et de la propagande de la République islamique d’Iran consiste à tirer profit de l’ensemble des canaux et plateformes de communication, de la radiodiffusion, des centres culturels, des universités ou encore des structures caritatives dont il dispose, pour créer des discours mensongers et les amplifier afin d’étendre son influence auprès de l’opinion.

À l’extérieur, une des parades utilisées par le QG du Guide suprême pour tenter de contourner les sanctions américaines et européennes est la mise en place d’une étroite coopération avec la Russie et la Chine.

C’est une véritable guerre de l’information à laquelle se livrent les services du Guide suprême à l’intérieur et à l’extérieur du pays. À l’intérieur, la machine de propagande tente de faire taire l’opposition séculaire et démocratique (composée de journalistes, avocats, syndicalistes, universitaires…), qui risposte via les réseaux sociaux, diffusant à l’échelle mondiale des contenus divers. À l’extérieur, une des parades utilisées par le QG du Guide suprême pour tenter de contourner les sanctions américaines et européennes est la mise en place d’une étroite coopération avec la Russie et la Chine. Compte tenu du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, la République islamique d’Iran et ses alliés sont ainsi, plus que jamais, une menace majeure de déstabilisation des démocraties en Europe. Un retour sur l’histoire permet de comprendre cette action à visée internationale.

Un soft power sous-estimé

Tout s’embrasa avec l’attentat du samedi 19 août 1978 au cinéma Rex à Abadan, lors de la projection du film Le Cerf de Massoud Kimiaï. Ce fut un traumatisme national en Iran. Ce jour-là, des coups de feu furent tirés des quatre coins de la salle de cinéma, les portes restèrent verrouillées, piégeant ainsi les spectateurs, hommes, femmes et enfants. Dès le lendemain, par voie de presse, Rouhollah Khomeini, profitant de l’émotion générale – il y eut près de 500 victimes –, qualifia cet attentat de « grand chef-d’œuvre du Shah pour discréditer la révolution ». Les déclarations de Khomeini furent rapidement et largement acceptées. Cette tragédie du cinéma Rex conduisit au renversement de la monarchie iranienne et joua un rôle crucial dans la victoire de la Révolution islamique.

Deux mois plus tard, Khomeini s’installait à Neauphle-le-Château, dans le département des Yvelines. Il travailla à se construire une nouvelle image, à transformer la vision que les Iraniens avaient de lui, celle du leader d’une milice religieuse, violente, en guerre contre les droits des femmes en Iran. Il se présenta devant l’Occident sous les traits d’un « homme de paix », d’un « saint homme », proposant une alternative au capitalisme libéral, comme l’exprima alors le philosophe Michel Foucault. Durant ces quatre mois d’exil dans les Yvelines, Khomeini devint une figure populaire dans les médias et les milieux intellectuels occidentaux et il diffusa sa propagande, en farsi, vers l’Iran, via la BBC.

À la suite de l’instauration de la République islamique en Iran en 1979, les nouveaux maîtres du pouvoir instaurèrent les nouveaux concepts et éléments de langage officiels. « Ennemi de dieu », « ennemi de l’islam », « ennemi de l’État islamique », « idolâtre », « pro-impérialiste », « pro-occidental », « pro-sioniste » servirent à désigner les opposants. Ces expressions soutinrent la phraséologie que la République islamique œuvra à exporter à travers le monde, pour exercer son influence sur les opinions publiques étrangères. Ce sont ainsi des méthodes de « guerre douce » (soft war) qu’utilisa le QG du Guide suprême, exploitant la désinformation et la propagande et créant un conflit perpétuel avec les opposants et l’Occident.

Alors que les États-Unis, les pays Européens et les pays du Moyen-Orient ont porté une attention considérable aux capacités et aux activités militaires et nucléaires de la République d’islamique d’Iran ces dernières années, ils ont sous-estimé son soft power et ses efforts avec ses alliés pour étendre son influence à l’échelle planétaire.

L’écosystème de désinformation de la République d’Iran regroupe aujourd’hui l’ensemble des canaux et plateformes de communication officiels, de radiodiffusion, des bots (robots) et des faux comptes sur les réseaux sociaux, les opérations de désinformation cybernétique, les sites Internet proxy, dont se sert le QG du Guide suprême pour créer des discours mensongers. La dynamique de cet écosystème comprend plusieurs piliers principaux qui fonctionnent simultanément et en systèmes interdépendants.

Le contrôle étroit de la production et de la diffusion

Parmi les outils destinés à diffuser la propagande à l’échelle planétaire, il faut mentionner en premier lieu la Radiotélévision de la République islamique (Sãzmãn-e Sedã va Sima-ye Jomhùrì-ye Eslãmì-ye Ìrãn, dite Islamic Republic of Iran Broadcasting, ou « Irib », en anglais), un organe de propagande central pour les intérêts d’État islamique. L’Irib est placée sous l’étroite supervision d’Ali Khamenei et exerce un monopole sur toutes les émissions de radiotélévision. Cette entreprise diffuse la propagande du régime, dans le cadre défini par l’article 175 de la Constitution de la République islamique : « La liberté d’expression et de publication des idées de la Radiotélévision de la République islamique doit s’exercer en conformité avec les lois islamiques et les intérêts nationaux. » La direction de cette instance est directement nommée par Ali Khamenei.

« La liberté d’expression et de publication des idées de la Radiotélévision de la République islamique doit s’exercer en conformité avec les lois islamiques et les intérêts nationaux. »
Article 175 de la Constitution de l’Iran


Le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique est aussi sous l’ordre d’Ali Khamenei. Il exerce une censure sévère, délivre les autorisations de publication des livres et films de propagande. Il s’investit financièrement dans leur production. Le film de Dieudonné M’Bala M’Bala L’Antisémite (2011) a ainsi été produit conjointement par la société de production iranienne Haft Aseman (HACC) et une société française. « C’est en raison de mes croyances antisionistes que j’ai accepté de produire ce film », avait pu expliquer Mohsen Ali-Akbari, patron de la société HACC.

Siège de l’Irib, avenue Vali-ye Asr à Téhéran (Wikimedia commons)

Des relais internationaux

L’écosystème de propagande repose aussi sur des médias iraniens, financés par le régime et destinés à un public international. La République islamique possède ainsi plus de cinquante chaînes de télévisions multilingues dont la majorité est basée au Liban et en Irak, plus de deux cents stations de radios, des milliers de journaux imprimés et des centaines de sites web. Tous ces médias, situés à l’intérieur et hors d’Iran, sont contrôlés par l’Irib. 

L’Irib a d’abord créé la chaîne multilingue Sahar TV 1 et 2 (en anglais, français, kurde, ourdou, bosniaque et azéri), puis l’a ensuite élargie pour inclure Al-Alam, Al-Kawthar (en arabe), Press TV (24/24 en anglais et français), HispanTV, iFilm TV, Radio David.

Lancée en 2001, Radio David produit de la désinformation en hébreu à destination des juifs en Moyen Orient. Le siège d’Al-Alam est basé à Téhéran avec deux antennes officielles, à Beyrouth et à Bagdad. Hassan Beheshtipour, le premier directeur exécutif de la chaîne, a déclaré qu’Al-Alam avait vocation à « lutter contre le monopole détenu par les pays occidentaux sur les chaînes d’information » et à « combler le vide prévalant au niveau de la diffusion des informations dans le monde contemporain ». Quant à HispanTV, il s’agit de la chaîne en espagnole de l’Irib, contre les médias occidentaux, destinée aux États d’Amérique latine.

Des médias étrangers se trouvent par ailleurs sous l’influence direct du QG du Guide suprême. L’Union des radios et télévisions islamiques a été créée à l’initiative d’un certain nombre de réseaux de radios, de télévisions et d’institutions médiatiques, en juin 2007, afin de constituer un bloc solide de radiodiffusion pour propager les enseignements du prophète Mahomet et lutter contre la propagande « malveillante » des « ennemis » de l’islam. Cette union est indépendante de l’Irib mais se trouve directement sous l’autorité du QG du Guide suprême.

D’après les chiffres officiels, cette holding basée à Téhéran compte plus de 236 organisations membres, originaires de 36 pays situés sur les cinq continents. Elle est la plus grande union de médias par le nombre d’entités participantes, mais aussi en termes de couverture géographique, de diversité religieuse, politique et linguistique. Son objectif principal est de défendre le caractère sacré et les intérêts de l’oumma islamique (communauté des musulmans), soutenir les droits et les revendications équitables des communautés et des pays islamiques et diffuser de la désinformation sur l’Occident et Israël parmi les pays membres. L’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a décrit l’objectif de l’union comme celui d’apporter « un soutien honnête aux groupes armés sur le terrain ».

Cet écosystème de désinformation et de propagande médiatique du QG du Guide suprême s’accompagne d’une cyber-campagne, utilisée à des fins de surveillance intérieure pour réprimer les manifestants et acquérir des connaissances sur les militants basés à l’étranger. Elle est aujourd’hui une priorité majeure pour Téhéran.

Une soft war contre l’Occident

Le régime travaille également à la militarisation des réseaux sociaux et à la désinformation cybernétique. Le QG du Guide suprême actionne par des voies, légales ou non, une cyber-armée pour réprimer les opposants à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il s’en sert aussi dans sa soft war contre l’Occident. Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) est le bras armé de l’espionnage du QG du Guide suprême dans tout le pays. Il joue un rôle clé pour l’espionnage numérique et pour la répression des manifestants et des dissidents en Iran. Cela s’est clairement manifesté à l’encontre des principaux mouvements d’opposition populaires au régime, comme le mouvement Vert de 2009, le mouvement populaire de novembre 2018 et le mouvement « Femme, Vie, Liberté », lorsque le CGRI a brutalement écrasé l’opposition. 

Pendant un an, depuis la mort de Mahsa Amini, les militants du mouvement « Femme, Vie, Liberté » ont mené une bataille acharnée sur les réseaux sociaux pour contrer le discours officiel en ligne et à la désinformation propagée par la cyber-armée du CGRI. Celle-ci diffuse des vidéos et des photos sans contexte ; elle les modifie pour réécrire l’histoire et la transformer. Le but de la cyber-armée du CGRI est de réprimer la voix des dissidents autant que d’influencer l’opinion publique. En l’absence de liberté de la presse et d’expression, il est donc extrêmement difficile pour l’opinion iranienne d’évaluer de façon critique les informations diffusées par les médias d’État.

Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique surveille toutes les communications en ligne, censure les informations et gère les images publiques et les faits que l’Iran partage avec le monde extérieur.

Le CGRI surveille toutes les communications en ligne, censure les informations et gère les images publiques et les informations que l’Iran partage avec le monde extérieur. En outre, le CGRI accuse les journalistes de collaborer avec l’ennemi, les institutions occidentales, les services de renseignement israélien et les groupes d’oppositions de la diaspora iranienne à l’étranger. Il s’agit pour lui d’étouffer toutes voix dissidentes. Le CGRI diffuse également des informations ou de la désinformation ciblant des pays ennemis : des représentants chinois, russes et iraniens qui s’inquiètent, par exemple, des « violences de la police [française] » en marge des manifestations en France, un appel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dans sa 52e sessions, appelant la France à modifier « rapidement » la prétendue loi interdisant aux femmes de se couvrir le visage dans les espaces publics…

Au cours des mobilisations du mouvement « Femmes, Vie, Liberté », l’ONG NetBlocks a annoncé à plusieurs reprises l’interruption de l’accès ou la perturbation d’Internet dans différentes régions d’Iran. Attaullah Mohajerani, ancien ministre de la Culture et de l’Orientation islamique du gouvernement réformateur de Khatami, domicilié à Londres, a colporté en juillet dernier la fake news selon laquelle la France s’attaquerait aux libertés publiques : « La Police nationale française a annoncé qu’à partir de demain 3 juillet, l’usage d’Internet sera restreint. » Manière cynique de retourner l’accusation…

Les démocraties menacées

Face à la supériorité militaire des États-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran redoublent d’efforts pour mener une offensive tous azimuts visant à exploiter toutes les ressources du cyberespace. Les institutions fédérales américaines ont pris la mesure de ces cyber-menaces et le cyber-espionnages de l’État iranien. Le gouvernement américain a ainsi sanctionné, le 14 septembre 2022, dix individus et deux entités, tous affiliés au CGRI, pour leur rôle dans la conduite de cyber-actes malveillants, notamment des activités de ransomware (logiciel rançonneur).

Il est essentiel que l’Europe, et en particulier la France, fasse de même en renforçant sa vigilante face à l’alliance des trois États autocratiques que sont la Chine, la Russie et l’Iran. La désinformation d’État, portée par des outils puissants, menace directement les fondements des démocraties.

Re: The world should step up at the United Nations and call the regime’s current atrocity committed against its own people genocide and oust Islamic regime representanter from UN

Dear Secretary General:

We wish to commend and thank the recent efforts of Your Excellency and the Special Rapporteur Javaid Rahman to further investigate the continued horrific violations of human rights in Iran by the Islamic Republic regime.

As the Iranian people’s rise against tyranny continues, more than 15,000 protesters have been arrested. Hundreds of women, men, and children have been beaten, killed, tortured, and executed. Many of the regime’s top representatives have openly called for the execution of all the protesters and the arrest and intimidation of their friends and families. This is in addition to the tens of thousands of existing prisoners of conscience who are rotting in the Islamic Republic’s jails.

Although the calls for further investigations and the expulsion of the Islamic Republic from the UN’s Commission on the Status of Women, especially by US Ambassador Linda Thomas-Greenfield, are commendable, the Islamic Republic’s total and unequivocal defiance and continued violations of the United Nations Charter must be addressed.

The regime’s current atrocities against its own people in Kurdish cities in Iran are considered “genocide.” Genocide is defined as “a crime committed with the intent to destroy a national, ethnic, racial, or religious group, in whole or in part,” according to the UN Genocide Convention.

The Islamic regime, which is a gender apartheid government, has been systematically killing people who are politically, religiously, and ideologically opposed to its rule.

The Islamic Republic must be sanctioned and expelled from all United Nations Commissions. The Islamic Republic and its brutal instruments of terror and repression do not represent the people of Iran. Many of Iran’s true representatives are imprisoned, and the UN should recognize their proxies as the voices of the Iranian people and their aspirations. 

It is incumbent on you, as the Secretary General of the United Nations, to be the torchbearer of the Universal Declaration of Human Rights, be the voice of the voiceless, and recognize the calls of the Iranian people for freedom, democracy, and justice.

We sincerely thank you for your assistance and consideration to this urgent humanitarian matter.

Woman Life Freedom

Very truly yours,

Nazila Golestan

CC:

  • His Excellency Trudeau Justine

Prime Minister of Canada

  • His Excellency Emmanuel Macron

The President of the French Republic

  • His Excellency Olaf Scholz

Chancellor of the Federal Republic of Germany

  • The Right Honourable Rishi Sunak MP

Prime Minister of the United Kingdom

  • The Honorable Joe Biden

President of the United States of America

********************

  • Her Excellency Linda Thomas-Greenfield

The Representative of the United States of America to the United Nations 

  • His Honorable Nicolas de Rivière

Ambassador and Permanent Representative of France to the UN in New York

  • Her Honorable Dame Barbara Woodward

Ambassador and Permanent Representative of UK to the UN in New York

  • Mr. Volker Türk

United Nations High Commissioner for Human Rights

  • Mr. Javid Rahman,

UN Special Rapporteur on the Situation of Human Rights in the Islamic Republic of Iran,

  • Ms. Agnes Callamard

Secretary General of the Amnesty International

  • Ms. Miriam Estrada-Castillo

Chair-Rapporteur, The Working Group on Arbitrary Detention

  • Ms. Irene Khan, Special Rapporteur for Freedom of Opinion and Expression

Rassemblement en soutien aux femmes iraniennes et aux libertés du peuple d’Iran

Posted on novembre 7, 2022 Commentaires ferméssur Rassemblement en soutien aux femmes iraniennes et aux libertés du peuple d’Iran

La mort de Mahsa Amini, jeune femme kurde iranienne de 22 ans, des suites de son arrestation par la police des mœurs, au motif qu’elle portait « mal » son voile, a suscité une vague de colère et de protestations dans de nombreuses villes d’Iran. Le régime théocratique y a répondu par une répression violente et meurtrière, qui s’est déjà soldée par des dizaines de morts.
En conséquence, les associations Iran Ham Ava, France Fraternités et la Licra ont appelé le dimanche 25 septembre à un rassemblement, place du Trocadéro, à Paris. Cette mobilisation non partisane entendait apporter un soutien indéfectible aux femmes iraniennes qui affrontent la violence et risquent la mort parce qu’elles refusent le port du foulard islamique.

Près de 3000 personnes ont répondu à l’appel, dont de nombreux ministres, élus et personnalités. De multiples hommages ont été rendus à Mahsa Amini et les prises de parole officielles ont souligné l’importance de faire aujourd’hui entendre une entière solidarité avec le peuple iranien, qui manifeste aujourd’hui aux cris de « Femme, Vie, Liberté ! ».

Discours de Mario Stasi, président de la Licra, au rassemblement du 25 septembre

Discours de Pierre Henry, président de France Fraternités, au rassemblement du 25 septembre

Le rassemblement en images

Source de l’article: https://www.licra.org/rassemblement-en-soutien-aux-femmes-iraniennes-et-aux-libertes-du-peuple-diran

Le combat de l’obscurantisme contre les Lumières

A la suite de l’ignoble attaque terroriste contre l’écrivain Salman Rushdie, symbole depuis trente-trois du combat pour la liberté d’expression, les défendeurs de la liberté de l’expression, de la liberté de penser et de droit de l’homme ont condamné fortement cet acte barbare.

Rouhollah Khomeini, le guide de la révolution islamique, après avoir imposé au peuple iranien une guerre inutile, dévastatrice et ruineuse contre l’Irak. C’est alors que, pour détourner l’attention de l’opinion publique de la situation catastrophique du pays, Khomeini proclame, le 14 février 1989, un Fatwa ordonnant l’assassinat de Salmane Rushdie et tous ceux qui publie son livre. Cet acte qui a choqué le monde libre a permis de renforcer les partisans de l’Islam politique.

Ataolah Mohajerani, ancien parlementaire réformateur à l’époque de la présidence de Khatami , a apporté son soutien au Fatwa de Khomeini en écrivant dans son livre, « Une critique des versets sataniques» : toutes les religions musulmanes sont d’accord pour dire que ceux qui doutent du Prophète Mohammed, où tous ceux qui critiquent l’islam même si il regrette après doivent être condamné à mort!

De plus, critiqué la France pour avoir accordé la légion d’honneur à Salmane Rushdi. Aujourd’hui, il vit en Grande-Bretagne et continue à défendre l’idéologie de Khomeini.

Alors que Salman Rushdie a tenté d’instaurer un dialogue avec les islamistes, les assassinats des éditeurs et traducteurs des « Versets Sataniques » se poursuivaient.

• En juillet 1999, Hitoushi Igarashi, traducteur Japonais du livre des versets sataniques, dans l’université de Tokyo,

• En juillet 1993, Ottore Capriolo, traducteur Italien du livre des versets sataniques, devant sa maison en Italie,

• En juillet 1993, attaque à l’hôtel Medimec de Turquie, qui accueillait des écrivains et des artistes, dans cet attentat il y en a 37 morts dont 33 turques.

• En octobre 1993, William Nygaard, l’éditeur Norvégien du livre des versets sataniques, a été attaqué dans sa maison en banlieue calme de l’Oslo,

Hélas, la police norvégienne n’a pas pris cette histoire au sérieux jusqu’à la publication de “William Nygaard ” Aussi un journaliste du Nkaro qui n’a pas cessé d’investiguer sur ce sujet, le livre s’appelle “qui a tiré sur William NIGARD” Ce livre a fait beaucoup de polémique et il critiquer surtout le travail de la police envers des terroristes. Cette publication a forcé la police norvégienne de réouvrir le dossier et à enquêter sur les deux assassins dont le premier Khaled Moussavi un Libanais qui est en  relation avec le Hezbollah de Liban et le deuxième Mohammad Nikkhah, Le premier secrétaire de l’ambassade de la république islamique d’Iran à Norvège. Ce diplomate Du régime islamique est resté anonyme jusqu’à ce que les opposants iraniens ont révélés son identité dans les réseaux sociaux.

Durant ces 43 ans du régime islamique, la liste des assassinats d’opposants iranien est très longue, comme Shapour Bakhtiar, l’ex-Premier ministre iranien, Fereydoun Farrokhzad, présentateur et animateur des émissions de musique en Allemagne, Rafi Khachetourian, animateur et comédien aux Etats-Unis, exécution de Rouhollah ZAM, journaliste réfugié politique en France, qui ont été oubliées par la justice des pays démocratique afin de ne pas compromettre les intérêts politiques et économiques avec les mollahs.

L’histoire de l’assassinat dans le restaurant Mikonos à Berlin en Allemagne dans lequel la police a retrouvé un lien direct avec l’ancien président de la République islamique, Hashemi Rafsanjani, et ses deux ministres des affaires étrangers Velayati et de l’information et sécurité Fallahian. Malgré cela aucun dossier de l’assassinat et des actes terroristes ne porte le nom de ces personnes liés au gouvernement de la république islamique. On trouve seulement un dossier qui porte le nom de Fallahian, qui depuis mai 1996 est resté ouvert.

Ensuite il y a eu l’attentat contre Charlie Hebdo, décapitation du professeur français Samuel Paty et maintenant la tentative de l’assassinat de Monsieur Rushdie. Ses actes barbares contre le monde libre se multiplient car la justice et la police des pays libres se montrent trop laxiste.

Après la tentative d’assassinat de Salman Rushdie, Le journal Kayhan dirigé par un des proches du guide suprême de la république islamique Ali Khamenei, a publié un article à ce sujet En menaçant Donald Trump, Mike Pompeo et Marc Spert nous lisons dans cet article : “Malgré la forte sécurité ils sont La cible de notre vengeance”

Cette menace n’a pas été prise au sérieux par des pays démocrate occidentaux et cela est Désespérant pour le monde libre et pour le droit de l’homme et de la liberté de l’expression.

Cette attaque contre la démocratie, la liberté de penser et de l’expression, Nous afflige, cet acte barbare est une catastrophe pour ceux qui ont quitté leur pays pour pouvoir s’exprimer librement dans un milieu démocrate pour être sûre d’être dans un pays où la justice est vraiment juste et qui croyait enfin s’installer quelque part loin de leur pays pour pouvoir se battre contre les idéologies qui détruit les leurs.

Les activistes, les journalistes et les opposants en exil sont des victimes des négociations et de la politique que les pays occidentaux ont choisi envers ce qui sont au pouvoir et dirigent ces attentats et les actes terroristes au nom d’Allah

Le combat, ô combien noble et fondamental pour la liberté d’expression et les droits humains est un combat universel. Cette lutte ne peut être victorieuse en France et dans tous les pays démocratiques si nous fermons les yeux sur ce qui se passe en Iran.

La solution ne viendra pas des négociations avec le régime islamique d’Iran, au contraire ça leur donne plus de pouvoirs pour continuer leur activité terroriste et de propager plus de peur et terreur dans le monde. Pour mettre enfin un terme à ces 43 ans de terreur il faut :

  • Étendre, au-delà des sujets du nucléaire, des missiles balistiques et du comportement du régime islamique au Moyen-Orient, la fondamentale question du respect des droits humains par la République islamique, aux cours des négociations du groupe P5+1 avec le régime terroriste, islamiste et totalitaire de Khamenei.  
  • A la suite des récentes actions terroristes direct ou indirect du régime sur le territoire européen, de l’exécution de Rouhollah Zam et de la condamnation à mort du citoyen suédois Ahmad Reza Jalali, mais aussi des détentions illégales de Benjamin Brière, citoyenne française, et Nahid Taghavi citoyenne allemande, de proposer la réduction les relations diplomatiques des États de l’Union européenne avec la République Islamique au niveau des chargés d’affaires.
  • Arrêter la machine de propagande de ces islamistes qui marchent contre la démocratie, et qui travail en toute liberté de pour les médias dirigé directement pour les islamistes radicaux au pouvoir en Iran.

Source: Charlie Hebdo, Radio Farda, Iranwire

Is peace between Iran and Israel inevitable?

آیا سازش بین ایران و اسرائیل پرهیز ناپذیر است؟

ایالات متحده می بایست آماده باشد تا پل ارتباطی بین دو این مردم بزرگ را فراهم کند و خاورمیانه را به یک دوره نوین از « پیمان کوروش » رهبری کند.

جنبش اخیر صلح در خاورمیانه نفس­گیر  بوده است. پیمان های گوناگون میان اسرائیل، امارات، بحرین، سودان و مراکش از سوی ایالات متحده آمریکا، شناخته شده به « پیمان ابراهیم »، واقعیات نوینی را در یکی از منطقه های جنگ و آتش جهان ایجاد کرده است که با رهبری ایالات متحده آمریکا، آینده ای شکوفا و امن را برای مردم عرب و یهود نوید می دهد.

انگیزه ای خردمندانه، در پس این عادی سازی تاریخی بین دولت یهود و همسایگان مسلمان وجود دارد. آنها با تهدید مشترک جمهوری اسلامی ایران روبرو هستند که توسط وزارت امور خارجه آمریکا، جمهوری اسلامی ایران، دولت پشتیبان تروریسم در چهار دهه در جهان بوده است.

رژیم جمهوری اسلامی پیرو آرمان های انقلابی دینی، از زمان تأسیس در سال 1979، در سراسر منطقه ریشه دوانده است. از تامین بودجه مالی و تسلیحات نظامی به تروریست های ضد اسرائیلی، انفجار تأسیسات نفتی عربستان، تا ربودن کشتی های تجاری در خلیج فارس، ایران تهدیدی برجسته در خاورمیانه به شمار می آید. ایران نه تنها با «پیمان ابراهیم» فاصله دارد، بلکه ایران کارگزار بنیادین نفاق در منطقه است.

به هرسوی، رژیم تهران نماینده مردم ایران نیست. نمونه بارز این شکاف پس از حمله پهباد آمریکایی، قاسم سلیمانی، تروریست ارشد ایران به نمایش درآمد. به رغم تلاش ملایان برای قهرمان پروری از یک قاتل به یک شهید، ایرانیان پوسترهای تبلیغاتی که برای تجلیل وی در خیابان ها نصب کرده بودند را پاره کردند. آنها همچنین تلاش های رژیم برای نفرت پراکنی دربرابر ایالات متحده و اسرائیل را رد کردند. فیلم ها از ایران نشان می داد که شهروندان عادی برای جلوگیری از لگماد کردن پرچم های ایالات متحده و اسرائیل که در خروجی مراکز خرید، مدارس و مساجد روی زمین چاپ شده اند – حتی در روز تشییع جنازه سلیمانی – از کنار ان رد می شدند تا پرچم را لگد مال نکنند.

واقعیت این است که مردم ایران با معضلات و مشکلات بسیاری در اولویت مواجه هستند تا تلاش های ناهنجار رژیم برای این دسته از تبلیغات و پروپاگاندا ها که جایی در افکار مردم ندارد. پشتیبانی مالی تهران از تروریسم، گسترش دستیابی به سلاح های هسته ای و موشک های دوربرد و گروگان گیری ضدبشری، سبب شکل گیری مجازات و تحریم های اقتصادی بی سابقه در طول تاریخ شده است که بخش های انرژی، صنایع و مالی ایران را فلج کرده است. با وجود سرمایه های هنگفت ایران، مردم ایران حتی در تامین معیشت، خوراک و مسکن با مشکلات بسیار روبرو هستند، چه رسد به اینکه از فرصت های اقتصادی بهره­مند شوند.

اما این چنین نباید باشد. یکی از سازه های برانگیزاننده «پیمان ابراهیم»، تحقق جدیدی در جهان عرب بود که نشان می دهد مردم آنها بیشتر از اینکه از یهودیان متنفر باشند، به دنبال فن آوری های پیشرفته و فرصت های کارآفرینی هستند – و اسرائیل در واقع شریک منطقه ای انتخاب مناسبی در این مناطق برای انها است.

در ماه های پیش روی، مردم ایران باردیگر شاهد پیمان های سودآورتر و شرکت های نوین دیگری خواهند بود که آنها از خود خواهند پرسید چرا تهران بجای صلح و همکاری همچنان به دنبال خشک اندیشی، خشونت و نفرت پراکنی است. این مهم بسیار سخت شگفت آور خواهد بود. دشمنی جمهوری اسلامی با یهودیان، مسیحیان، بهائیان و مسلمانان اهل سنت، با فرهنگ تاریخی و پیشین ارزشمند ایران که به کوروش بزرگ باز می گردد ، کاملا ناسازگار است.

رهبر ایران باستان به بخشندگی و بشردوستی نامدار است. وی بنیانگذار حقوق بشر و آزادی باورهای دینی بود. و بر خلاف آیت الله خامنه ای، که درصدد نابودی دولت یهود اسرائیل است، کوروش، تبار یهود را از بابل آزاد کرد. تعجبی ندارد که رهبری جمهوری اسلامی روز کوروش را یک توطئه “غربی-صهیونیستی” می داند و از بادید مردم ایران از مزار کورش جلوگیری می کند.

آیا این که دوره «پیمان ابراهیم» بتواند به «پیمان کورش» تغییر ماهیت دهد، شاعرانه نیست؟ از این گذشته، اسرائیلی ها و ایرانی ها اشتراکات زیادی دارند. مردم دو کشور ایران و اسراییل از تحصیلات بالایی برخوردارند. هر دو در زمینه تکنولوژی زیرک هستند. هر دو آیین های هزاره ای دارند که از گذشته تا به امروز به هم پیوند خورده اند. و هر دو خواستار صلح در آینده (نه چندان دور) هستند.

با توجه به سرشت ضد یهودگرایی و جنگ طلبی رژیم ایران، پیمان کوروش، دور از ذهن به نظر برسد. اما به یاد داشته باشیم که این رژیم یک ناهنجاری تاریخی است. آنگاه که فرزندان کوروش و ابراهیم در سازش و بهروزی دوباره به هم پیوند خورند، بسیار زودتر از آنچه فکر کنیم، پیمان کورش میسر می گردد.

ایالات متحده می بایست آماده باشد تا پل ارتباطی بین این دو مردم بزرگ را فراهم آورد و خاورمیانه را به یک دوره نوین سوق دهد.

ویکتوریا کوتس یکی از هموندان ارشد مرکز سیاست های امنیتی و معاون سابق مشاور امنیت ملی در امور خاور میانه، امور شرق و شمال آفریقا است.

لن خودورکوفسکی معاون سابق وزیر خارجه استراتژی دیجیتال و مشاور ارشد ویژه ایالات متحده در أمور ایران بوده است

https://www.jpost.com/opinion/peace-between-iran-and-israel-is-inevitable-opinion-657351

Contesté en interne, le régime iranien sur la corde raide

Par Martine Gozlan et Julien LacoriePublié le 31/07/2020 à 13:32

Entre les explosions sur des sites nucléaires, les attaques israéliennes régulières contre les milices iraniennes et libanaises en Syrie et la colère populaire contre les ayatollahs, la République islamique semble fragilisée. Mais à quel point ? Enquête.

Parlement de Téhéran, 19 juillet. Le député Hossein Ali Shahriari, responsable de la commission santé, pointe un doigt accusateur vers le président iranien, Hassan Rohani : « Rohani ! Tes enfants n’ont jamais été au chômage ! Sais-tu seulement ce que c’est, une famille où quatre à cinq enfants ont fait de bonnes études et sont tous sans travail ? » Puis l’orateur, un médecin septuagénaire respecté, originaire de Zahedan, ville défavorisée située à moins d’une centaine de kilomètres de la frontière afghane, apostrophe l’assemblée : « Pourquoi fermez-vous vos yeux et vos oreilles ? Si le gouvernement ne fait rien, le peuple descendra dans la rue, il nous chassera du Parlement, il nous chassera de ce pays ! » La vidéo fait le buzz sur les réseaux sociaux. Le vénérable Dr Shahriari a porté la grande colère du petit peuple sur les bancs du Majlis, l’assemblée islamique. « Comment accepter qu’un milicien en Irak et en Syrie touche une solde de 650 dollars par mois, alors…

An Open Letter to the Permanent Representatives of the United Nations Security Council

Date: December 24, 2019

Her Excellency Kelly Craft, President of the United Nations Security Council
United States Mission to the United Nations
799 United Nations Plaza
New York, NY 10017

Re: Request of Resolution Condemning the Islamic Republic for Crimes Against Humanity

Your Excellency:

We, the undersigned, on behalf of several political and human rights activists in prison inside Iran would like to bring to your attention that the people of Iran have once again in this past month (November 2019) stood up to the corruption of Islamic Republic theocratic regime in Iran. This regime is as an outlaw government that brutally suppresses unarmed and peaceful protestors in the darkness of an internet shutdown. The world only witnessed these crimes against humanity in Iran after the internet blackout was lifted.

A newly-released report by Reuters has put the death from the brutal crackdown against peaceful protesters at over 1,500. These include over 400 women and nearly 20 minors.

One of the victims of this brutal killing of Islamic Republic of Iran security forces was a young man by the name of Pooya Bakhtiari who was shot in the head at close range. Following Iranian tradition, Pooya’s parents had announced a ceremonial gathering in the cemetery where he is buried on the 40th day after his killing, which would be December 26th, 2019. Based on credible reports, the security forces of the regime disgracefully arrested the parents of Pooya Bakhtiari yesterday. How many Pooyas must die before the world powers call it crimes against humanity?

The people of Iran are courageously demanding to express their views pursuant to their inalienable rights of freedom of expression and freedom of political choice. Therefore, we call on the United Nations Security Council to pass a resolution to:

1. Condemn and take action against the Islamic Republic of Iran’s shameless acts of violence which constitute crimes against humanity.
2. Express solidarity with the Iranian people’s desire for freedom of expression and freedom of political choice.

Thank you for your attention to this important matter.

Respectfully yours,
Signed from 5 + 11 Persons
From Iran:

1. Nazanin Banasaz, Human Rights Activist

2. Mohammad Karim Beigi, Signatory of the Statement of 14, father of Mostafa Karim Beigi one of the victims of the 2009 protests

3. Hossein Daemi, father of Atena Daemi political prisoner and Human Rights Activist

4. Mehdi Rajabian, Musician and Political Prisoners

5. Hossein Rajabian, Writer and Filmmaker and Political Prisoners

From Outside of Iran:

6. Niloofar Gholami, Journalist and Political Activist

7. Abdol Satar Doshouki, Center of Baluchistan Studies – London

8. Nazila Golestan, Political and Anti-Corruption Activist

9. Hossein Khalifeh, Political Activist

10. Zarrin Mohyeddin, Political and Social Activist

11. Reza Pirzadeh, Political Activist

12. Mahnaz Shirali, University Professor

13. Kaveh Shahrooz, Lawyer, Senior Fellow Macdonald Laurier Institute

14. Elham Yaghoubian, Writer and Human Rights Activist

15. Yaghoub Najari, Ex Judo Champion, Woman Rights and Civil Rights Activist

16. Mehdi YahyaNejad, founder of Balatarin, Working on Internet access via satellites at toosheh.org

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CC:

The Honorable Ma Zhaoxu, Permanent Representative of China to the United Nations,

The Honorable Nicolas de Rivière, Permanent Representative of France to the United Nations,

The Honorable Vassily Nebenzya, Permanent Representative of Russia to the United Nations,

The Honourable Dame Karen Pierce, Permanent Representative of United Kingdom to the United Nations.

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نامه سرگشاده به نمایندگان دائمی شورای امنیت سازمان ملل متحد

۲۳ دسامبر ۲۰۱۹

۳ ماه دی ۱۳۹۸

عالیجناب کلی کرفت، رئیس شورای امنیت سازمان ملل متحد

درخواست: صدور قطعنامه درباره جنایت جمهوری اسلامی علیه بشریت

عالیجناب

ما امضاکنندگان این نامه به نمایندگی از فعالان سیاسی و مدنی محبوس در زندان‌های درون ایران توجه شما را به اعتراضات سراسری آبان‌ماه در ایران جلب می‌کنیم. مردم ایران بار دیگر علیه رژیم فاسد جمهوری اسلامی به پا خواستند.

جمهوری اسلامی حکومتی غیرقانونی و یاغی است که مردمی غیرمسلح را که به صورت مسالمت آمیز علیه ظلم و ستم آن اعتراض کرده بودند، با قطع سراسری اینترنت به شکلی وحشیانه سرکوب کرد. پس از قطعی کامل اینترنت کشور، جهان تنها شاهد جنایت علیه بشریت درایران بود.

گزارش تازه‌ای که در خبرگزاری رویترز منتشر شده آمار کشته‌شدگان را دستکم ۱۵۰۰ نفر اعلام کرده است. این رقم شامل ۴۰۰ زن و حدود ۲۰ کودک و نوجوان است.

یکی از قربانیان این کشتار بی‌رحمانه مرد جوانی به نام پویا بختیاری است، که با شلیک گلوله به سرش از فاصله‌ای نزدیک کشته شد. بر اساس  رسمی در ایران مبنی بر برگزاری مراسم چهلمین روز درگذشت، خانواده پویا بختیاری مراسمی را در محلی که پویا به خاک سپرده شده اعلام کردند که مصادف با پنجم دی‌ماه ۱۳۹۸ است.

بنابر گزارش‌های تایید شده روز دوم ماه دی نیروهای امنیتی جمهوری اسلامی به طرز شرم آوری خانواده پویا بختیاری را بازداشت کردند. چند پویای دیگر باید کشته شوند تا جهان این کشتار را جنایت علیه بشریت اعلام کند؟

مردم ایران با شجاعت خواسته‌های بر حق‌شان همچون آزادی عقیده و بیان و آزادی انتخاب سیاسی را دنبال می‌کنند.

ما از شورای امنیت سازمان ملل درخواست می‌کنیم تا قطعنامه‌ای را برای: «محکومیت و اقدام جدی علیه نقض حقوق بشر توسط رژیم جمهوری اسلامی و جنایت علیه بشریت» صادر کند و حمایت و هبستگی خود را با مردم ایران که برای دستیابی به «آزادی بیان و آزادی انتخاب سیاسی» مبارزه می‌کنند، نشان دهد.

در پایان از توجه شما به این موضوع مهم سپاسگزاریم.

با احترام

امضاکنندگان از درون ایران:

  1. نازنین بناساز، فعال حقوق بشر
  2. محمد کریم بیگی، از امضاکنندگان بیانیه ۱۴ نفر، پدر مصطفی کریم بیگی یکی از جانباختگان اعتراضات ۸۸
  3. حسین دائمی، پدر آتنا دائمی کنشگر سیاسی و حقوق بشر
  4. مهدی رجبیان، موزیسین و زندانی سیاسی سابق
  5. حسین رجبیان، موزیسین و زندانی سیاسی سابق

امضاکنندگان بیرون ایران:

  • نیلوفر غلامی، روزنامه‌نگار و فعال سیاسی
  • عبدالستار دوشوکی، مرکز مطالعات بلوچستان
  • نازیلا گلستان، کنشگر سیاسی و فعال ضد فساد
  • حسین خلیفه، فعال سیاسی
  • زرین محی‌الدین، فعال سیاسی و اجتماعی
  • رضا پیرزاده، فعال سیاسی
  • مهناز شیرعلی، استاد دانشگاه
  • کاوه شهروز، حقوقدان و پژوهشگر ارشد در موسسه مک دونالد لوریر
  • الهام یعقوبیان، نویسنده و فعال حقوق بشر
  • یعقوب نجاری، قهرمان سابق جودو، فعال حقوق زنان و فعال مدنی
  • مهدی یحی نژاد، محقق و فعال گسترش دسترسی به اینترنت
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Emmanuel Macron rencontrera Le ministère des Affaires étrangères de l’Iran, 22 août, vendredi

Le Président Macron rencontrera ce vendredi Javad Zarif, le ministre des affaires étrangères de la République Islamique d’Iran, qui n’a de République que le nom. Javad Zarif est en effet le porte-parole d’Ali Khamenei, le guide suprême non élu de la théocratie au pouvoir à Téhéran.

Ce régime est depuis 40 ans, le principal soutien du terrorisme islamiste qui a fait des centaines de victimes du Moyen-Orient à l’Amérique du Sud, de l’Afrique à l’Europe et particulièrement en France.

Javad Zarif est le représentant d’un régime qui non seulement a un exécrable bilan en matière des droits de l’Homme mais qui déstabilise en permanence la région : responsabilité avérée dans le chaos syrien et ses conséquences migratoires en Europe, guerre au Yémen, soutien du Hezbollah libanais, menaces à répétition envers Israël.

Javad Zarif est le représentant d’un régime qui cherche, au mépris du droit international à acquérir l’arme nucléaire et à développer un programme de missiles balistiques. Cette politique de terreur, qui est contraire aux intérêts du peuple iranien, n’a pour but que de maintenir à tout prix l’hégémonie de la théocratie islamiste dans la région.

Le peuple iranien, à plusieurs reprises, a clairement exprimé sa volonté légitime de parvenir, pacifiquement, à la liberté et à la démocratie. Le mois dernier, dans le sillon des protestations contre le régime, quatorze personnalités de la société civile iranienne ont dans une déclaration commune, annoncé leur entière opposition à la Constitution et aux institutions de la République Islamique.

Cette initiative inédite a un très fort retentissement en Iran et reçoit chaque jour davantage de soutien. A l’instar d’une large majorité des iraniens, les « 14 » ne croient plus à la possibilité de réforme et d’évolution de ce régime et appellent la communauté internationale à ne plus reconnaître ce régime comme le représentant légitime du peuple iranien.

Iran National Council for Free Elections

En cette période critique où l’histoire s’accélère à nouveau en Iran, le peuple iranien observe attentivement l’attitude des nations libres qu’il veut rejoindre. La France, patrie des droits de l’Homme doit rester fidèle à ses principes et à ses valeurs. Elle ne peut avoir pour seule ambition de sauver un accord nucléaire moribond. Plus que jamais, elle doit se tenir au côté du peuple iranien et exiger publiquement, de Javad Zarif le respect des droits de l’Homme, la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques, mais aussi le respect de la liberté d’expression et l’organisation sous l’égide des Nations-Unies d’élections libres.

Parvenir à la nécessaire stabilité et paix au Moyen-Orient passe, aujourd’hui, par un franc soutien aux demandes légitimes du peuple iranien exprimer par les « 14 ». C’est ainsi que nous résoudrons ce vieux problème qui empoisonne depuis 40 ans la région.

Le peuple iranien attend, de la France qu’elle reste fidèle aux principes fondateurs de sa République.

Conseil National Iranien pour les Élections Libres