L’Iran, carrefour de la propagande et de la désinformation

Il y a un an, l’assassinat de Mahsa Amini provoquait un soulèvement du peuple en Iran, qui ne s’est pas tari depuis. Pour répondre aux manifestants et à la mobilisation internationale, le pouvoir iranien actionne tous les leviers de la propagande et de la désinformation.

19 octobre 2023dans AnalyseTemps de lecture : 11 min

Téhéran (Bornamir/istock)


Nazila Golestan, journaliste, opposante iranienne vivant en France, porte-parole d’Iran HamAva

La mobilisation des Iraniens a évolué en un an, depuis l’assassinat de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022. Malgré la répression sanglante, le black-out numérique, la chasse aux journalistes et les opérations de désinformation et de propagande à l’échelle planétaire pour faire taire cette révolte, les manifestants continuent de défier le régime.

Un an de résistance en Iran, c’est aussi un an de combat contre la fabrique de la propagande du régime par les agences d’État. Au quartier général (QG) du Guide suprême, on mène une guerre de désinformation institutionnelle, tantôt discrète, tantôt agressive. L’ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique depuis 1989, a nié la réalité même de la révolte et réprimé de façon sanglante le mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Dans un discours, il a qualifié les manifestants de charlatans : « Ils ont scandé le slogan de la liberté pour les femmes, là aussi, ils ont fait, beaucoup de bruit pour rien, les femmes dans la république islamique sont libres tant au niveau socioculturel que sur la scène politique, le hijab n’est pas le souci des femmes. »

Guerre de l’information

Que les manifestants du mouvement « Femme, Vie, Liberté » fassent « beaucoup de bruit » médiatique est précisément ce contre quoi lutte le QG du Guide suprême pour imposer sa doctrine. L’écosystème de la désinformation et de la propagande de la République islamique d’Iran consiste à tirer profit de l’ensemble des canaux et plateformes de communication, de la radiodiffusion, des centres culturels, des universités ou encore des structures caritatives dont il dispose, pour créer des discours mensongers et les amplifier afin d’étendre son influence auprès de l’opinion.

À l’extérieur, une des parades utilisées par le QG du Guide suprême pour tenter de contourner les sanctions américaines et européennes est la mise en place d’une étroite coopération avec la Russie et la Chine.

C’est une véritable guerre de l’information à laquelle se livrent les services du Guide suprême à l’intérieur et à l’extérieur du pays. À l’intérieur, la machine de propagande tente de faire taire l’opposition séculaire et démocratique (composée de journalistes, avocats, syndicalistes, universitaires…), qui risposte via les réseaux sociaux, diffusant à l’échelle mondiale des contenus divers. À l’extérieur, une des parades utilisées par le QG du Guide suprême pour tenter de contourner les sanctions américaines et européennes est la mise en place d’une étroite coopération avec la Russie et la Chine. Compte tenu du conflit militaire entre la Russie et l’Ukraine, la République islamique d’Iran et ses alliés sont ainsi, plus que jamais, une menace majeure de déstabilisation des démocraties en Europe. Un retour sur l’histoire permet de comprendre cette action à visée internationale.

Un soft power sous-estimé

Tout s’embrasa avec l’attentat du samedi 19 août 1978 au cinéma Rex à Abadan, lors de la projection du film Le Cerf de Massoud Kimiaï. Ce fut un traumatisme national en Iran. Ce jour-là, des coups de feu furent tirés des quatre coins de la salle de cinéma, les portes restèrent verrouillées, piégeant ainsi les spectateurs, hommes, femmes et enfants. Dès le lendemain, par voie de presse, Rouhollah Khomeini, profitant de l’émotion générale – il y eut près de 500 victimes –, qualifia cet attentat de « grand chef-d’œuvre du Shah pour discréditer la révolution ». Les déclarations de Khomeini furent rapidement et largement acceptées. Cette tragédie du cinéma Rex conduisit au renversement de la monarchie iranienne et joua un rôle crucial dans la victoire de la Révolution islamique.

Deux mois plus tard, Khomeini s’installait à Neauphle-le-Château, dans le département des Yvelines. Il travailla à se construire une nouvelle image, à transformer la vision que les Iraniens avaient de lui, celle du leader d’une milice religieuse, violente, en guerre contre les droits des femmes en Iran. Il se présenta devant l’Occident sous les traits d’un « homme de paix », d’un « saint homme », proposant une alternative au capitalisme libéral, comme l’exprima alors le philosophe Michel Foucault. Durant ces quatre mois d’exil dans les Yvelines, Khomeini devint une figure populaire dans les médias et les milieux intellectuels occidentaux et il diffusa sa propagande, en farsi, vers l’Iran, via la BBC.

À la suite de l’instauration de la République islamique en Iran en 1979, les nouveaux maîtres du pouvoir instaurèrent les nouveaux concepts et éléments de langage officiels. « Ennemi de dieu », « ennemi de l’islam », « ennemi de l’État islamique », « idolâtre », « pro-impérialiste », « pro-occidental », « pro-sioniste » servirent à désigner les opposants. Ces expressions soutinrent la phraséologie que la République islamique œuvra à exporter à travers le monde, pour exercer son influence sur les opinions publiques étrangères. Ce sont ainsi des méthodes de « guerre douce » (soft war) qu’utilisa le QG du Guide suprême, exploitant la désinformation et la propagande et créant un conflit perpétuel avec les opposants et l’Occident.

Alors que les États-Unis, les pays Européens et les pays du Moyen-Orient ont porté une attention considérable aux capacités et aux activités militaires et nucléaires de la République d’islamique d’Iran ces dernières années, ils ont sous-estimé son soft power et ses efforts avec ses alliés pour étendre son influence à l’échelle planétaire.

L’écosystème de désinformation de la République d’Iran regroupe aujourd’hui l’ensemble des canaux et plateformes de communication officiels, de radiodiffusion, des bots (robots) et des faux comptes sur les réseaux sociaux, les opérations de désinformation cybernétique, les sites Internet proxy, dont se sert le QG du Guide suprême pour créer des discours mensongers. La dynamique de cet écosystème comprend plusieurs piliers principaux qui fonctionnent simultanément et en systèmes interdépendants.

Le contrôle étroit de la production et de la diffusion

Parmi les outils destinés à diffuser la propagande à l’échelle planétaire, il faut mentionner en premier lieu la Radiotélévision de la République islamique (Sãzmãn-e Sedã va Sima-ye Jomhùrì-ye Eslãmì-ye Ìrãn, dite Islamic Republic of Iran Broadcasting, ou « Irib », en anglais), un organe de propagande central pour les intérêts d’État islamique. L’Irib est placée sous l’étroite supervision d’Ali Khamenei et exerce un monopole sur toutes les émissions de radiotélévision. Cette entreprise diffuse la propagande du régime, dans le cadre défini par l’article 175 de la Constitution de la République islamique : « La liberté d’expression et de publication des idées de la Radiotélévision de la République islamique doit s’exercer en conformité avec les lois islamiques et les intérêts nationaux. » La direction de cette instance est directement nommée par Ali Khamenei.

« La liberté d’expression et de publication des idées de la Radiotélévision de la République islamique doit s’exercer en conformité avec les lois islamiques et les intérêts nationaux. »
Article 175 de la Constitution de l’Iran


Le ministère de la Culture et de l’Orientation islamique est aussi sous l’ordre d’Ali Khamenei. Il exerce une censure sévère, délivre les autorisations de publication des livres et films de propagande. Il s’investit financièrement dans leur production. Le film de Dieudonné M’Bala M’Bala L’Antisémite (2011) a ainsi été produit conjointement par la société de production iranienne Haft Aseman (HACC) et une société française. « C’est en raison de mes croyances antisionistes que j’ai accepté de produire ce film », avait pu expliquer Mohsen Ali-Akbari, patron de la société HACC.

Siège de l’Irib, avenue Vali-ye Asr à Téhéran (Wikimedia commons)

Des relais internationaux

L’écosystème de propagande repose aussi sur des médias iraniens, financés par le régime et destinés à un public international. La République islamique possède ainsi plus de cinquante chaînes de télévisions multilingues dont la majorité est basée au Liban et en Irak, plus de deux cents stations de radios, des milliers de journaux imprimés et des centaines de sites web. Tous ces médias, situés à l’intérieur et hors d’Iran, sont contrôlés par l’Irib. 

L’Irib a d’abord créé la chaîne multilingue Sahar TV 1 et 2 (en anglais, français, kurde, ourdou, bosniaque et azéri), puis l’a ensuite élargie pour inclure Al-Alam, Al-Kawthar (en arabe), Press TV (24/24 en anglais et français), HispanTV, iFilm TV, Radio David.

Lancée en 2001, Radio David produit de la désinformation en hébreu à destination des juifs en Moyen Orient. Le siège d’Al-Alam est basé à Téhéran avec deux antennes officielles, à Beyrouth et à Bagdad. Hassan Beheshtipour, le premier directeur exécutif de la chaîne, a déclaré qu’Al-Alam avait vocation à « lutter contre le monopole détenu par les pays occidentaux sur les chaînes d’information » et à « combler le vide prévalant au niveau de la diffusion des informations dans le monde contemporain ». Quant à HispanTV, il s’agit de la chaîne en espagnole de l’Irib, contre les médias occidentaux, destinée aux États d’Amérique latine.

Des médias étrangers se trouvent par ailleurs sous l’influence direct du QG du Guide suprême. L’Union des radios et télévisions islamiques a été créée à l’initiative d’un certain nombre de réseaux de radios, de télévisions et d’institutions médiatiques, en juin 2007, afin de constituer un bloc solide de radiodiffusion pour propager les enseignements du prophète Mahomet et lutter contre la propagande « malveillante » des « ennemis » de l’islam. Cette union est indépendante de l’Irib mais se trouve directement sous l’autorité du QG du Guide suprême.

D’après les chiffres officiels, cette holding basée à Téhéran compte plus de 236 organisations membres, originaires de 36 pays situés sur les cinq continents. Elle est la plus grande union de médias par le nombre d’entités participantes, mais aussi en termes de couverture géographique, de diversité religieuse, politique et linguistique. Son objectif principal est de défendre le caractère sacré et les intérêts de l’oumma islamique (communauté des musulmans), soutenir les droits et les revendications équitables des communautés et des pays islamiques et diffuser de la désinformation sur l’Occident et Israël parmi les pays membres. L’ancien Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a décrit l’objectif de l’union comme celui d’apporter « un soutien honnête aux groupes armés sur le terrain ».

Cet écosystème de désinformation et de propagande médiatique du QG du Guide suprême s’accompagne d’une cyber-campagne, utilisée à des fins de surveillance intérieure pour réprimer les manifestants et acquérir des connaissances sur les militants basés à l’étranger. Elle est aujourd’hui une priorité majeure pour Téhéran.

Une soft war contre l’Occident

Le régime travaille également à la militarisation des réseaux sociaux et à la désinformation cybernétique. Le QG du Guide suprême actionne par des voies, légales ou non, une cyber-armée pour réprimer les opposants à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Il s’en sert aussi dans sa soft war contre l’Occident. Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) est le bras armé de l’espionnage du QG du Guide suprême dans tout le pays. Il joue un rôle clé pour l’espionnage numérique et pour la répression des manifestants et des dissidents en Iran. Cela s’est clairement manifesté à l’encontre des principaux mouvements d’opposition populaires au régime, comme le mouvement Vert de 2009, le mouvement populaire de novembre 2018 et le mouvement « Femme, Vie, Liberté », lorsque le CGRI a brutalement écrasé l’opposition. 

Pendant un an, depuis la mort de Mahsa Amini, les militants du mouvement « Femme, Vie, Liberté » ont mené une bataille acharnée sur les réseaux sociaux pour contrer le discours officiel en ligne et à la désinformation propagée par la cyber-armée du CGRI. Celle-ci diffuse des vidéos et des photos sans contexte ; elle les modifie pour réécrire l’histoire et la transformer. Le but de la cyber-armée du CGRI est de réprimer la voix des dissidents autant que d’influencer l’opinion publique. En l’absence de liberté de la presse et d’expression, il est donc extrêmement difficile pour l’opinion iranienne d’évaluer de façon critique les informations diffusées par les médias d’État.

Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique surveille toutes les communications en ligne, censure les informations et gère les images publiques et les faits que l’Iran partage avec le monde extérieur.

Le CGRI surveille toutes les communications en ligne, censure les informations et gère les images publiques et les informations que l’Iran partage avec le monde extérieur. En outre, le CGRI accuse les journalistes de collaborer avec l’ennemi, les institutions occidentales, les services de renseignement israélien et les groupes d’oppositions de la diaspora iranienne à l’étranger. Il s’agit pour lui d’étouffer toutes voix dissidentes. Le CGRI diffuse également des informations ou de la désinformation ciblant des pays ennemis : des représentants chinois, russes et iraniens qui s’inquiètent, par exemple, des « violences de la police [française] » en marge des manifestations en France, un appel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, dans sa 52e sessions, appelant la France à modifier « rapidement » la prétendue loi interdisant aux femmes de se couvrir le visage dans les espaces publics…

Au cours des mobilisations du mouvement « Femmes, Vie, Liberté », l’ONG NetBlocks a annoncé à plusieurs reprises l’interruption de l’accès ou la perturbation d’Internet dans différentes régions d’Iran. Attaullah Mohajerani, ancien ministre de la Culture et de l’Orientation islamique du gouvernement réformateur de Khatami, domicilié à Londres, a colporté en juillet dernier la fake news selon laquelle la France s’attaquerait aux libertés publiques : « La Police nationale française a annoncé qu’à partir de demain 3 juillet, l’usage d’Internet sera restreint. » Manière cynique de retourner l’accusation…

Les démocraties menacées

Face à la supériorité militaire des États-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran redoublent d’efforts pour mener une offensive tous azimuts visant à exploiter toutes les ressources du cyberespace. Les institutions fédérales américaines ont pris la mesure de ces cyber-menaces et le cyber-espionnages de l’État iranien. Le gouvernement américain a ainsi sanctionné, le 14 septembre 2022, dix individus et deux entités, tous affiliés au CGRI, pour leur rôle dans la conduite de cyber-actes malveillants, notamment des activités de ransomware (logiciel rançonneur).

Il est essentiel que l’Europe, et en particulier la France, fasse de même en renforçant sa vigilante face à l’alliance des trois États autocratiques que sont la Chine, la Russie et l’Iran. La désinformation d’État, portée par des outils puissants, menace directement les fondements des démocraties.

Liberté pour le peuple iranien

L’Assemblée nationale a adopté lundi 28 novembre une résolution en soutien au mouvement pour la liberté du peuple iranien. Ce message fort envoyé à ses compatriotes en lutte est une satisfaction pour Nazila Golestan. La porte-parole d’Iran HamAva souhaite que la communauté internationale continue de se mobiliser contre la violence de la République islamique et l’apartheid de genre de son régime théocratique.

Nazila Golestan, journaliste et porte-parole d’Iran HamAva*

De jeunes iraniennes défient le régime théocratique en ôtant leur voile islamique. Ici, en novembre, au pied de la tour de la Liberté, à Téhéran. (DR)
De jeunes iraniennes défient le régime théocratique en ôtant leur voile islamique. Ici, en novembre, au pied de la tour de la Liberté, à Téhéran. (DR)

Les 149 députés présents dans l’hémicycle, le lundi 28 novembre en fin d’après-midi, ont voté d’une seule voix le texte présenté par les élus Renaissance, condamnant avec la plus grande fermeté « la restriction des libertés et des droits des femmes et la répression brutale et généralisée ». Le groupe Renaissance avait appelé ses membres et ses soutiens (groupe Renaissance et apparentés, groupe Démocrates et apparentés et groupe Horizons et apparentés) à se prononcer en sa faveur.

« Il ne peut exister de liberté sans liberté de la femme », a affirmé le député Hadrien Ghomi (Renaissance), lui-même d’ascendance iranienne. Il avait appelé l’Assemblée nationale à « envoyer un message fort » au peuple iranien, par le vote de ce texte présenté par la majorité lors de sa semaine d’initiatives parlementaires.

La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a rappelé dans son discours le slogan scandé lors des manifestations en Iran : « Femme, Vie, Liberté ». Elle a rappelé les « milliers d’arrestations d’iraniennes et iraniens, emprisonnés parce qu’ils ont voulu vivre libres » et le chiffre effroyable des « plus de 400 vies fauchées » dû à la brutalité des polices du régime en Iran, depuis le début du mouvement de protestation non violent, à la mi-septembre. « C’est la répression qui s’abat, implacable, disproportionnée », a déclaré la ministre, demandant à nouveau la libération des sept Français détenus en Iran.

Une situation qui « commande d’agir, avec responsabilité », a-t-elle plaidé, en annonçant que des « nouvelles sanctions sont en préparation » pour la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères prévue le 12 décembre.

Tsunami de protestations contre un apartheid de genre

La République islamique est face à un tsunami de protestations après la mort d’une jeune femme de vingt-deux ans, Mahsa Amini, trois jours après avoir été arrêtée et tabassée par la police des mœurs à Téhéran, le 16 septembre. Ainsi, le nom de Mahsa est devenu un symbole pour les manifestants dans tout le pays.

La discrimination et l’oppression subies par les femmes durant ces quatre dernières décennies constituent la plus grande discrimination sexuelle à l’égard des femmes dans le monde.

Cela fait plus de quatre décennies que le monde est témoin de la brutalité du régime islamique d’Iran, en totale contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce système politique n’a jamais respecté les différents accords internationaux et a, « au nom de la démocratie », organisé des élections frauduleuses. Il a menacé la région par le biais de ses activités nucléaires. Il est entré dans une guerre psychologique avec l’Occident en rejetant l’ensemble des valeurs universelles. Il a méprisé la dignité humaine et il a réprimé avec violence la population iranienne, et tout ceci dans le but d’instaurer un système idéologique et de rester au pouvoir.

La discrimination et l’oppression subies par les femmes durant ces quatre dernières décennies constituent la plus grande discrimination sexuelle à l’égard des femmes dans le monde. La Constitution de la République islamique a été bâtie sur les fondements de la loi islamique et du patriarcat, à partir de sources telles que le Coran, la charia et les hadiths. Elle part du principe que la femme est « le sexe faible » et que la femme est la propriété de l’homme, ce qui justifie la misogynie du gouvernement. 

L’absence de libertés individuelles, sociales, culturelles et politiques dans le pays engendre une terrible pression sur le peuple. Elle crée des tensions dans la région mais aussi avec l’ensemble de la communauté internationale. Tout cela explique le ralliement de toutes les classes sociales au mouvement « Femme, Vie, Liberté » afin de faire face à la théocratie.

Après 65 jours, malgré la répression sanguinaire des bassidji, des milices et les menaces des Gardiens de la révolution, malgré l’arrestation de plus de 16 000 personnes, les citoyens tabassés et assassinés dans tout le pays, le chiffre macabre de 60 enfants tués pendant les manifestations, la colère est toujours plus forte et exprimée au cri de « Femme, Vie, Liberté » et « mort à la dictature ». Les manifestants restent décidés à poursuivre leur contre-révolution qui se revendique des valeurs universelles, au péril de leur vie, jour après jour, contre l’héritage de la révolution obscurantiste islamique de 1979.

Une révolution de toutes les femmes

Devant l’ampleur de ces manifestations pacifiques sauvagement réprimées par le régime iranien, la résolution adoptée le 28 novembre par la représentation nationale française condamne avec la plus grande fermeté la « discrimination à l’égard des femmes » et la « répression brutale et généralisée des forces de sécurité » contre des manifestants non violents par la République islamique d’Iran.

Le texte du 28 novembre, non contraignant, parle de ce mouvement comme d’« une révolution de toutes les femmes iraniennes », victimes d’un régime théocratique qui bafoue leurs droits et libertés jusqu’à leur imposer un code vestimentaire strict. Il affirme son soutien au peuple iranien dans son aspiration à la démocratie et au respect de ses droits et libertés fondamentales.

La République islamique doit faire l’objet de sanctions diplomatiques et se voir expulser de toutes les commissions des Nations unies.

La résolution votée ce jour « invite le gouvernement français » à agir sur le plan diplomatique afin d’exclure l’Iran de la Commission de la condition de la femme de l’Organisation des Nations unies. Elle invite également le gouvernement et l’Union européenne à réitérer leur appel à une enquête indépendante et transparente sur les circonstances de la mort suspecte de Mahsa Jina Amini. Le texte appelle aussi à « un retour au dialogue et à la diplomatie ».

L’association Iran HamAva saisit cette occasion pour exprimer toute sa considération et son estime pour toutes et tous les parlementaires qui, par cet acte fort, ont condamné sans ambiguïté le « caractère discriminatoire, le répression brutale et généralisée à l’égard des manifestants non violents » perpétrés par les forces de sécurités de la République islamique.

… à suivre

Comme nous le savons, la communauté internationale a condamné la discrimination raciale en Afrique du Sud en considérant qu’il s’agissait d’un crime injustifiable. Cette réaction mondiale a permis d’isoler le gouvernement sud-africain et celui-ci, incapable de résister à cet isolement international, a dû mettre fin à son système de discrimination raciale en 1991.

Le régime théocratique en Iran défend un apartheid de genre, qui a systématiquement torturé, violé, exécuté et tué des citoyens iraniens opposées à son règne.

La République islamique doit faire l’objet de sanctions diplomatiques et se voir expulser de toutes les commissions des Nations unies. Ce régime et ses instruments brutaux de terreur et de répression ne représentent pas le peuple iranien.

Il est essentiel que la France, où furent rédigés et proclamés les droits de l’homme et du citoyen, continue d’affirmer sa volonté de changement en République islamique d’Iran et son soutien à une politique de sanctions contre son gouvernement.

(*) HamAva (en français : « Même voix ») est une coalition nationale pour un Iran démocratique et laïque, un rassemblement des acteurs de la vie politique et de la société civile, de prisonniers politiques et d’avocats à l’intérieur du pays, engagé solennellement à accomplir une transition non violente du gouvernement théocratique et kleptocratique instauré en Iran depuis 1979 à un système politique démocratique et laïque basée sur la Charte les droits de l’homme par le peuple, pour le peuple et avec le peuple.

iranhamava.org/fr/

« Pays en Débat » : aujourd’hui l’Iran

Après “Les mots piégés du débat républicain”, France Fraternités et Beur FM s’associent une nouvelle fois. Pierre Henry retourne en studio avec « un pays en débat »  pour décrypter un pays sous l’angle des droits de l’Homme. Les sujets abordés gravitent autour des libertés publiques, des droits des femmes et des diverses révoltes populaires dans certains pays du globe.

Pour évoquer l’Iran, notre pays en débat du jour », Nazila Golestan, signataire de la Coalition nationale pour un Iran démocratique et laïque, installée en France

Première approche : Autrefois territoire de la Perse, l’Iran est un immense pays, qui fait trois fois la France sur lequel vivent 85 millions d’habitants dont 8 millions dans la seule capitale, Téhéran. L’Iran c’est 13 % des réserves mondiales de pétrole et 17 % de gaz. L’Iran est un pays jeune : 55 % de la population a moins de trente ans.
Dans la mémoire collective française, l’Iran c’est un pays un peu lointain, gouverné par un régime religieux chiite, souvent belliqueux, un pouvoir incarné par un guide suprême : hier, l’Ayatollah Khomeyni, aujourd’hui l’Ayatollah Khamenei.
Khomeyni arrive au pouvoir à la suite de la révolution iranienne, en 1979. Une révolte cruciale dans l’histoire du pays ! Le Chah tombe, la République islamique est proclamée.
L’islam est au cœur de la vie politique, il fonde la Constitution. C’est une théocratie
Ce nouveau régime est un système ultra conservateur, profondément inégalitaire, corrompu, au pouvoir depuis 43 ans.
Les femmes sont les plus restreintes dans cette nouvelle configuration : port du voile obligatoire, interdiction d’accès à certaines filières d’universités, punitions physiques sont toujours d’actualité.
Mais depuis septembre dernier, les Iraniennes se révoltent. Les voiles tombent, brûlent, les femmes descendent les rues. Des révoltes, il y en a déjà eu en Iran ! Le peuple s’est souvent manifesté contre son gouvernement, qu’il jugeait trop inégalitaire. Mais cette fois-ci, c’est la mort de Mahsa Amini, condamnée pour avoir mal dissimulé sa chevelure en public, qui a tout déclenché.

Entretien

Pierre Henry: Ces dernières semaines, il y a des mouvements qui secouent tout le pays au travers de la mort de Masha Amini. Du point de vue de l’opposition, quelle est la situation actuelle en Iran ?

Nazila Golestan: Ce sont des manifestations d’un mouvement de coalition. Ce mouvement démocratique en Iran, il vient de très très loin, ça date même de plus d’un siècle. Mais aujourd’hui, ça prend de l’ampleur parce que, après trois ans, surtout les femmes qui subissent une répression d’un gouvernement théocratique. Il y a l’apartheid aussi, donc tout ça a pris l’ampleur après le drame de l’assassinat de Masha Amini. Et aujourd’hui, on voit que ces manifestations dans les environs, partout dans toutes les villes iraniennes prennent une autre ampleur. Par exemple, aujourd’hui le conseil syndical de coordination des enseignants et des professeurs des universités ont annoncé une grève et refusent de participer aux cours, dans les écoles et à l’université.

Vous savez combien la répression est violente, on parle de plus de 70 morts. Quelle peut être la perspective de cette révolte de la jeunesse iranienne qui manifeste un courage extraordinaire à travers les femmes qui descendent dans la rue ?

Aujourd’hui, pour la première fois, on voit en Iran que les femmes sont dans les rues. Mais à côté, il y a des hommes, jeunes, qui sont là. Autant que des jeunes filles et qui sont dans la rue pour aider l’autre et ils sont en train de se battre. C’est vrai que la répression prend de l’ampleur. Le gouvernement et la police commencent, ils sont partout. Ils utilisent des caméras de surveillance qu’ils ont acheté à la Chine. Et il y a le ministre de l’Intérieur iranien. Il y a peu, à la télé, il a ouvertement annoncé  : »On est en train de vous voir, on va vous arrêter, vous allez payer ». Il y a des menaces, tous les jours, via les télévisions envers les manifestants. Mais on voit que les gens ne veulent pas rentrer, ils résistent. Et il y a des syndicats (industrie pétrolière) qui rejoignent la population.

Il y a eu d’autres révoltes dans le passé et toutes ont été matées par le pouvoir dictatorial des mollahs. Quel est le débouché politique de tout cela ?

L’opposition, en Iran, est à l’intérieur du pays, ce sont des activistes des droits de l’Homme, des activistes politiques, la majorité d’entre eux sont dans les prisons. Ils demandent une chose, ils veulent une Constitution démocratique basée sur des valeurs universelles et laïques. Les gens dans les rues crient qu’ils ne veulent pas d’un gouvernement théocratique, mais laïque, dans lequel la religion est séparée de l’Etat. L’égalité des sexes fait aussi partie des revendications. Ils demandent un dialogue national. Il y a beaucoup d’appels à l’intérieur du pays, via des activistes politiques surtout, qui demandent aux forces armées ou forces militaires qu’ils arrêtent d’attaquer, surtout ceux qui ont tiré sur les manifestants. Il s’agit de développer un dialogue pour qu’on puisse atteindre une transition démocratique.

Prochain « pays en débat », la Mauritanie. Invité  Moulaye El Hassant, militant contre l’esclavage

Diffusion samedi 29 octobre à 8h20, rediffusion le dimanche à la même heure. La fréquence francilienne de Beur FM est 106.7.  Si vous souhaitez écouter l’émission depuis une autre région française, vous trouverez toutes les fréquences en suivant ce lien  

Source : https://france-fraternites.org/podcast-beurfm-pays-en-debat-l-iran/

Le combat de l’obscurantisme contre les Lumières

A la suite de l’ignoble attaque terroriste contre l’écrivain Salman Rushdie, symbole depuis trente-trois du combat pour la liberté d’expression, les défendeurs de la liberté de l’expression, de la liberté de penser et de droit de l’homme ont condamné fortement cet acte barbare.

Rouhollah Khomeini, le guide de la révolution islamique, après avoir imposé au peuple iranien une guerre inutile, dévastatrice et ruineuse contre l’Irak. C’est alors que, pour détourner l’attention de l’opinion publique de la situation catastrophique du pays, Khomeini proclame, le 14 février 1989, un Fatwa ordonnant l’assassinat de Salmane Rushdie et tous ceux qui publie son livre. Cet acte qui a choqué le monde libre a permis de renforcer les partisans de l’Islam politique.

Ataolah Mohajerani, ancien parlementaire réformateur à l’époque de la présidence de Khatami , a apporté son soutien au Fatwa de Khomeini en écrivant dans son livre, « Une critique des versets sataniques» : toutes les religions musulmanes sont d’accord pour dire que ceux qui doutent du Prophète Mohammed, où tous ceux qui critiquent l’islam même si il regrette après doivent être condamné à mort!

De plus, critiqué la France pour avoir accordé la légion d’honneur à Salmane Rushdi. Aujourd’hui, il vit en Grande-Bretagne et continue à défendre l’idéologie de Khomeini.

Alors que Salman Rushdie a tenté d’instaurer un dialogue avec les islamistes, les assassinats des éditeurs et traducteurs des « Versets Sataniques » se poursuivaient.

• En juillet 1999, Hitoushi Igarashi, traducteur Japonais du livre des versets sataniques, dans l’université de Tokyo,

• En juillet 1993, Ottore Capriolo, traducteur Italien du livre des versets sataniques, devant sa maison en Italie,

• En juillet 1993, attaque à l’hôtel Medimec de Turquie, qui accueillait des écrivains et des artistes, dans cet attentat il y en a 37 morts dont 33 turques.

• En octobre 1993, William Nygaard, l’éditeur Norvégien du livre des versets sataniques, a été attaqué dans sa maison en banlieue calme de l’Oslo,

Hélas, la police norvégienne n’a pas pris cette histoire au sérieux jusqu’à la publication de “William Nygaard ” Aussi un journaliste du Nkaro qui n’a pas cessé d’investiguer sur ce sujet, le livre s’appelle “qui a tiré sur William NIGARD” Ce livre a fait beaucoup de polémique et il critiquer surtout le travail de la police envers des terroristes. Cette publication a forcé la police norvégienne de réouvrir le dossier et à enquêter sur les deux assassins dont le premier Khaled Moussavi un Libanais qui est en  relation avec le Hezbollah de Liban et le deuxième Mohammad Nikkhah, Le premier secrétaire de l’ambassade de la république islamique d’Iran à Norvège. Ce diplomate Du régime islamique est resté anonyme jusqu’à ce que les opposants iraniens ont révélés son identité dans les réseaux sociaux.

Durant ces 43 ans du régime islamique, la liste des assassinats d’opposants iranien est très longue, comme Shapour Bakhtiar, l’ex-Premier ministre iranien, Fereydoun Farrokhzad, présentateur et animateur des émissions de musique en Allemagne, Rafi Khachetourian, animateur et comédien aux Etats-Unis, exécution de Rouhollah ZAM, journaliste réfugié politique en France, qui ont été oubliées par la justice des pays démocratique afin de ne pas compromettre les intérêts politiques et économiques avec les mollahs.

L’histoire de l’assassinat dans le restaurant Mikonos à Berlin en Allemagne dans lequel la police a retrouvé un lien direct avec l’ancien président de la République islamique, Hashemi Rafsanjani, et ses deux ministres des affaires étrangers Velayati et de l’information et sécurité Fallahian. Malgré cela aucun dossier de l’assassinat et des actes terroristes ne porte le nom de ces personnes liés au gouvernement de la république islamique. On trouve seulement un dossier qui porte le nom de Fallahian, qui depuis mai 1996 est resté ouvert.

Ensuite il y a eu l’attentat contre Charlie Hebdo, décapitation du professeur français Samuel Paty et maintenant la tentative de l’assassinat de Monsieur Rushdie. Ses actes barbares contre le monde libre se multiplient car la justice et la police des pays libres se montrent trop laxiste.

Après la tentative d’assassinat de Salman Rushdie, Le journal Kayhan dirigé par un des proches du guide suprême de la république islamique Ali Khamenei, a publié un article à ce sujet En menaçant Donald Trump, Mike Pompeo et Marc Spert nous lisons dans cet article : “Malgré la forte sécurité ils sont La cible de notre vengeance”

Cette menace n’a pas été prise au sérieux par des pays démocrate occidentaux et cela est Désespérant pour le monde libre et pour le droit de l’homme et de la liberté de l’expression.

Cette attaque contre la démocratie, la liberté de penser et de l’expression, Nous afflige, cet acte barbare est une catastrophe pour ceux qui ont quitté leur pays pour pouvoir s’exprimer librement dans un milieu démocrate pour être sûre d’être dans un pays où la justice est vraiment juste et qui croyait enfin s’installer quelque part loin de leur pays pour pouvoir se battre contre les idéologies qui détruit les leurs.

Les activistes, les journalistes et les opposants en exil sont des victimes des négociations et de la politique que les pays occidentaux ont choisi envers ce qui sont au pouvoir et dirigent ces attentats et les actes terroristes au nom d’Allah

Le combat, ô combien noble et fondamental pour la liberté d’expression et les droits humains est un combat universel. Cette lutte ne peut être victorieuse en France et dans tous les pays démocratiques si nous fermons les yeux sur ce qui se passe en Iran.

La solution ne viendra pas des négociations avec le régime islamique d’Iran, au contraire ça leur donne plus de pouvoirs pour continuer leur activité terroriste et de propager plus de peur et terreur dans le monde. Pour mettre enfin un terme à ces 43 ans de terreur il faut :

  • Étendre, au-delà des sujets du nucléaire, des missiles balistiques et du comportement du régime islamique au Moyen-Orient, la fondamentale question du respect des droits humains par la République islamique, aux cours des négociations du groupe P5+1 avec le régime terroriste, islamiste et totalitaire de Khamenei.  
  • A la suite des récentes actions terroristes direct ou indirect du régime sur le territoire européen, de l’exécution de Rouhollah Zam et de la condamnation à mort du citoyen suédois Ahmad Reza Jalali, mais aussi des détentions illégales de Benjamin Brière, citoyenne française, et Nahid Taghavi citoyenne allemande, de proposer la réduction les relations diplomatiques des États de l’Union européenne avec la République Islamique au niveau des chargés d’affaires.
  • Arrêter la machine de propagande de ces islamistes qui marchent contre la démocratie, et qui travail en toute liberté de pour les médias dirigé directement pour les islamistes radicaux au pouvoir en Iran.

Source: Charlie Hebdo, Radio Farda, Iranwire

Iran : Soleimani, boucher des peuples ou héros de l’islam politique ?

« Le Point » publie une tribune d’intellectuels et d’opposants iraniens qui demandent à Emmanuel Macron de « ne pas céder au chantage à la violence » de Téhéran.

La tribune est rédigée par un collectif d’intellectuels et d’opposants iraniens en exil, démocrates et libéraux. Ses signataires tirent le bilan de l’action politico-militaire du général Qassem Soleimani, qui incarna jusqu’à sa mort, le 3 janvier, d’un tir de drone américain sur l’aéroport de Bagdad, les efforts entrepris par le régime iranien pour exporter sa « révolution islamique » dans le reste du Moyen-Orient. La tribune souligne le rôle qu’il a joué dans l’aggravation des conflits sectaires dans cette région déjà instable et sa participation – via les milices à sa solde en Irak et en Syrie, notamment – à la répression des opposants iraniens et irakiens ainsi qu’aux massacres en Syrie. La liste des 38 premiers signataires figure au bas de cette page.

La mort du général Soleimani, commandant de la force Al Qods des gardiens de la Révolution islamique, a donné lieu à de nombreuses réactions, dont peu d’entre elles ont pris en considération les aspirations du peuple iranien et des peuples de la région.

Les dirigeants du régime islamique ont condamné le « terrorisme d’État » américain qui, violant la souveraineté d’un État indépendant, l’Irak, est intervenu militairement pour éliminer un général « invité » par les dirigeants de ce pays.

Pour cet homme de guerre, la vie humaine n’avait aucune valeur.

D’autres ont rappelé les ingérences de Qassem Soleimani par milices interposées et ses exactions multiples, tant en Iran qu’en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen, pour justifier l’opération ciblée menée par l’armée américaine.

Mais tenons-nous-en aux faits. Dès son avènement, le régime islamique en Iran a eu pour principal objectif l’exportation de sa révolution et de son idéologie totalitaire au Moyen-Orient comme ailleurs dans le monde. Avec sa force Al Qods, l’unité d’élite du corps des gardiens de la Révolution islamique chargée des opérations extérieures, Soleimani en est devenu le grand artisan. Pour cet homme de guerre, la vie humaine n’avait aucune valeur face à la nécessité d’étendre l’influence idéologique et militaire du régime et parvenir ultimement à « rayer Israël de la carte ».

Il est important de rappeler qu’en 1979, alors que les États-Unis maintenaient leur ambassade à Téhéran afin de travailler avec le nouveau régime de Khomeini, la République islamique, dès son avènement, a manifesté une hostilité foncière à l’égard de l’Occident et particulièrement de l’Amérique. Hostilité qui a débuté par la prise d’otages des diplomates de l’ambassade américaine puis s’est poursuivie par de nombreuses actions terroristes, voire des actes de guerre contre les États-Unis, l’Europe et les pays du Moyen-Orient. C’est bien à l’aune de cette logique de guerre qu’il convient de comprendre et d’analyser l’élimination du général Soleimani.

Placé sous l’autorité directe du Guide suprême Ali Khamenei, Soleimani était de fait le numéro deux du régime iranien, son principal cerveau militaire et stratégique. Il était le bras armé des radicaux du régime des mollahs.

Soleimani ne fut en rien un rempart contre Daech.

Il convient de rappeler à cet égard que Soleimani était officiellement considéré comme terroriste par l’Union européenne depuis la décision du Conseil de l’UE en date du 8 janvier 2019. Il a orchestré de nombreuses attaques terroristes au Moyen-Orient et dans le reste du monde au moyen des milices qu’il a contribué à créer, financer et armer.

Soleimani ne fut en rien un rempart contre Daech, comme cela est répété urbi et orbi. Il était en réalité un criminel de guerre et un criminel contre l’humanité qui a contribué à renforcer cette organisation terroriste en menant une politique pan-chiite qui a poussé dans ses bras des pans entiers de la population sunnite irakienne et syrienne.

Le général Soleimani était l’un des principaux architectes du chaos irakien après la chute de Saddam Hussein. Son soutien financier et militaire aux milices chiites qui ont commis de nombreuses exactions en Irak a provoqué la radicalisation des groupes sunnites, ce qui a favorisé en retour l’émergence de Daech en Irak.

En Syrie, il a été l’un des principaux artisans de l’écrasement de l’insurrection contre Bachar rl-Assad aboutissant à la mort de plus de 500 000 personnes et au déplacement de millions de réfugiés. L’histoire retiendra que, par son action destinée à sauver coûte que coûte le régime du dictateur syrien et à étendre l’influence iranienne, il a là encore grandement contribué à faciliter l’implantation de Daech dans ce pays.

En Iran également, les différentes vagues de répression contre nos compatriotes ont porté sa marque : en 1999, il participait activement à la répression du mouvement estudiantin de l’université de Téhéran et, en décembre 2017, il faisait venir en Iran des contingents issus des « unités de mobilisation populaire », une coalition paramilitaire de milices irakiennes en majorité chiites pour réprimer dans le sang les manifestations anti-régime.

C’est encore lui et ses hommes qui, en novembre dernier, noyèrent dans le sang les manifestations antigouvernementales. Dès le premier jour des protestations, Qassem Soleimani conseillait à Ali Khamenei d’écraser, avec une brutalité inouïe, la contestation contre la dictature islamiste. Cette répression, que l’on peut qualifier de crime contre l’humanité, a fait au moins 1 500 morts !

Cet homme terrorisait tout autant les Irakiens et les Syriens que les Iraniens. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que les contestataires irakiens aient célébré son élimination place Tahrir à Bagdad, ce d’autant plus que c’est toujours lui qui, en octobre dernier, exigeait du gouvernement irakien de prendre exemple sur la République islamique pour réprimer les manifestations contre la corruption et l’ingérence de la République islamique dans ce pays.

Les gardiens de la Révolution islamique et leur bras armé extérieur, la force Al Qods de Soleimani, n’ont jamais hésité a employé les pires méthodes de répression contre nos compatriotes en Iran et contre les autres peuples de la région pour assurer la survie de leur régime kleptocratique et l’expansion de leur idéologie fanatique.

À cette fin, Qassem Soleimani et les gardiens de la Révolution ont institutionnalisé dans toute la région un système de corruption afin de financer leurs guerres et leurs actions terroristes. Il n’est dès lors pas étonnant de voir que le régime iranien, malgré les efforts de l’Union européenne, a refusé de se conformer aux règles internationales définies par le Gafi (FATF) en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Les fous de Dieu à la tête de ce régime agressif et millénariste sont prêts à sacrifier le bien-être de la population iranienne.

Au regard de ces faits, nous, opposants à la République islamique, appelons solennellement la France et ses représentants à se tenir aux côtés du peuple iranien et à soutenir ses aspirations à la liberté et à la démocratie. Les fous de Dieu à la tête de ce régime agressif et millénariste sont prêts à sacrifier le bien-être de la population iranienne sur l’autel d’un expansionnisme contesté avec courage par la population irakienne et libanaise.

Nous exhortons donc le président de la République à ne pas céder au chantage à la violence exercé par la dictature des mollahs qui s’affranchit chaque jour un peu plus de ses obligations internationales censées contraindre Téhéran à renoncer à son programme nucléaire. Nous l’invitons également à rappeler que c’est bien la guerre par milices interposées conduite hier par le général Soleimani, aujourd’hui par son successeur, qui est à l’origine de la crise actuelle et que le régime des mollahs devra être tenu pour responsable de son éventuelle aggravation.

Liste des premiers signataires (par ordre alphabétique) :

Dr Mahdi Aghazamani, sociologue et journaliste ;

Nassrin Almasi, journaliste, rédactrice en chef de l’hebdomadaire « Shahrvand » ;

Djamchid Assadi, professeur associé au département digital management de la Burgundy School of Business ;

Mehran Barati, membre du conseil exécutif Iranien pour la transition ;

Hassan Dai, analyste au Iranian American Forum et à l’International Institute for Iranian studies ;

Chahdortt Djavann, écrivaine, essayiste ;

Dr. Farah Dustdar, professeure de philosophie, éditrice de Zeit für Geist ;

Niloofar Gholami, journaliste et activiste ;

Nazila Golestan, envoyée spéciale pour les droits de l’homme du Conseil national iranien pour les élections libres ;

Mohammad Reza Heydari, ancien consul de la République islamique d’Iran ;

Dr. Ata Hoodashtian, professeur associé de philosophie et de sciences politiques à la Swiss UMEF University de Genève, directeur du département des études iraniennes ;

Hossein Khalifeh, activiste ;

Bijan Khalili, éditeur ;

Mehdi Jamali, opposant politique et militant des droits de l’homme ;

Amir Hossein MehdiIraiee, activiste et ex-médecin de l’armée iranienne ;

Iraj Mesdaghi, essayiste, ancien prisonnier politique ;

Nooshin Meshkaty, présidente du board de la Beverly School Board of Education, ingénieure en aérospatial ;

Zarrin Mohyeddin, activiste ;

Mazyar Mokfi, journaliste ;

Reza Moridi, ancien ministre irano-canadien ;

Kaveh Moussavi, avocat spécialiste des droits de l’homme à la Cour internationale d’arbitrage ;

Yaghoub Najari, ancien champion du judo, défenseur des droits des femmes ;

Sahar Nasseri, militant écologiste et activiste ;

Dr. Ramin Nawab, géophysicien ;

Aliakbar Omidmehr, ancien diplomate

Assal Pahlavan, directeur de la rédaction du magazine en langue persane « Ferdosiemrooz » ;

Reza Pirzadeh, porte-parole du Conseil national iranien pour les élections libres ;

Zohreh Rasty, médecin et militant politique ;

Ehsan Sam Rajabi, ancien membre de l’équipe nationale de judo iranienne ;

Vanecha Roudbaraki, artiste peintre ;

Sahand Saber, avocat au barreau de Paris ;

Hemn Seyedi, analyste politique au Birkbeck College, University of London ;

Farshid Seyed Mehdi, spécialiste des relations publiques ;

Rouhi Shafii, Directeur exécutif de la Coalition internationale contre les violences en Iran ;

Shahrokh Shahid, musicien

Kaveh Shahrooz, avocat, chercheur de l’institut supérieur de recherches Macdonald Laurier, Senior Fellow du MLI’s Centre for Advancing Canada’s Interests Abroad ;

Dr. Mahnaz Shirali, sociologue, politiste, spécialiste de l’Iran, enseignante à Sciences Po Paris, directrice d’études à l’Institut catholique de Paris ;

Elham Yaghoubian, écrivaine, chercheuse en sciences sociales à la California State University.

THE INTERNATIONAL HOLOCAUST REMEMBRANCE DAY 2020

https://vimeo.com/387028468?fbclid=IwAR2jDfVks171dUO83jh8IGGxpRZ7wPy-DgU1XG6qpN-hL49wDfi8i8m_iM8

I was only six years old when political Islamists formally established Khomeini’s official state in Iran.

Every morning before going to school, I used to see the Cyrus the Great Cylinder on the table that reminded me of respect and tolerance of others.  However, at school before classes started, we had to chant “Death to U.S.A.” and “Death to Israel” and we had to cross the Israeli and the American flags to get into our classrooms.

At the end of the day, as all media were under the control of the regime, our only contact with the outside world was the one-way radio programs. At night, my father would catch up with the Persian program of Israel’s radio so we could hear the real news.

Since the establishment of the Islamic Republic of Iran (IRI) in 1979, the destruction of Israel has been one of the foundations of the regime’s ideology. An official anti-Semitic state with the slogan of eliminating the Israel from the world map which became an official state policy.

On May 09, 1979, the most well-known leader of the Jewish community Habib Elghanian, was falsely accused of Zionist espionage and executed.

The same year, al-Quds Day (Jerusalem Day) was invented as a result of Khomeini’s anti-Semitic propaganda as he declared the confrontation with Israel a “religious duty.”  Al-Quds Day is the annual anti-Zionist day. Islamic Republic commemorates this day by organizing marches and expressions of hatred towards Jews and the state of Israel. Accordingly, every year on the last Friday of Ramadan, al-Quds Day commemorates with mass parades led by the regime to emphasize hatred of the State of Israel and to publicize the regime’s intention of destroying the State of Israel.

Jews along with other official religions (Christian, BahaÏ, Sunnis and Zoroastrian) are treated as second-class citizens and subjected to humiliation. The Islamic Constitution has restricted their religious freedom. They need permission from, and are controlled by, the regime for performing their religious ceremonies.

The value of their lives is set at one-half of that of a Muslim. In case of non-Muslim women, the value reaches one quarter of the life of a Muslim. They are barred from many government and military positions.

The anti-Semitic propaganda of the Islamic Republic is getting more and more fierce. It has come to the point that the word “Jew” has become synonymous with humiliation.

The Ministry of Guidance and Culture, whose blade of censorship is sharp, not only permits publication of books and production of films of this kind, but also sometimes invests for their production. As an example, the film “Anti-Semitism” (l’Antisémite) was produced by cooperation of the Islamic Republic and a French company. The author and director of the film is “Dieudonné” who had previously made “Mahmoud.” Mahmoud is a play based on Mahmoud Ahmadinejad’s anti-Semitic remarks. The film Anti-Semitism, according to Mohsen Ali Akbari, was made with the invitation of Iran’s Deputy Director of Cinema and cooperation of French Laplum Company. Ali Akbari says of the film that Anti-Semitism is “a comedy that mocks Jewish Thought.” Further, the film mocks the Auschwitz camp. Holocaust denier Robert Faurisson plays himself in the film.

Many media outlets in Iran have been trained to spread lies and insults against Jews. From insulting beliefs to accusations of incest with their daughters or spread of corruption for the control of the world.

Indeed, the Islamic Revolution aroused fears among Iranian Jews such that nearly two-thirds of the community, despite having a 2700-year background, were forced to leave their homeland because of discrimination, restrictions, and negative propaganda.

However, wherever they went, Iranian Jews kept Iranian culture alive, and are one of the prides of Iran from Tel Aviv to the US vis a vis the Islamic Republic.

**********************************

Like Nazism, we must fight Khomeinism seriously. They formed many militias under the command of Qasem Soleimani in Syria, Iraq, Yemen and Lebanon to get closer to Israel by occupying the region. Their main objective has been the export of the totalitarian ideology to the Middle East and elsewhere in the world. Soleimani became the great craftsman of the Al-Quds force. For him, human life had no value.  His only desire was to extend the ideological and military influence of the regime and ultimately to “wipe Israel off the map.”

Now that the terrorist Soleimani has been killed, Europe must stand with the Iranian people against the Islamic Republic. Europe, along with the current United States Administration, must join us in fighting terrorism and anti-Semitism.

The Islamic Republic must not be allowed to obtain nuclear weapon because, otherwise it will increase the possibility of a human catastrophe.  Maximum pressure campaign must continue from all sides.

Today, Iranian people, with the hope of achieving peace and friendship with other nations, are fighting the Islamic Republic’s ideology.  Thousands of human rights and political activists have been imprisoned and tortured because they have struggled against this theocratic kleptocracy and anti-Semetic regime. They refuse to walk on the flag of Israel, and they reject the anti-Semitic slogans from Islamic Regime.

**********************************

In memory of “Tehran Children,” a group of Polish Jewish children mainly orphans or separated from their parents who escaped the Nazi-Germany occupation of Poland. This group of children were later evacuated with several hundred adults to Tehran, after summer of 1942.

Once the children were gathered in Tehran, the camp, which rapidly became known as the “Tehran Home for Jewish Children,” received assistance from the local Jewish community and most of them recovered their health in the Tehran camp.

In 1943, the children with their adult escorts, crossed from Persian Gulf to the Sinai Desert by train, and arrived at the Atlit refugee camp where the Yishuv welcomed them.

Thirty-five of the “Tehran Children” died either as civilians or as soldiers in Israel’s War of Independence in 1948-1949.

**********************************

A large number of people in Iran strongly believe that Israel and Iran will be strong allies in the future after the fall of the Islamic Republic and establishment of secular democracy in Iran because of their cultural and historical commonalities and for the sake of peace and stability in the Middle East.  We hope to see Israel’s Embassy in Tehran and Iran’s Embassy in Jerusalem very soon.

I hope to see you all in the near future in Yusuf Abad Synagogue, one of the oldest synagogues in Tehran.

Am yisrael chai עם ישראל חי

Long live Iranian and Israeli Friendship!

#NotOnMyWatch 

 #EJAssociation

https://www.ejassociation.eu/hot-topics/notonmywatch-eja-annual-campaign-for-the-international-holocaust-remembrance-day-2020/

No to the Presence of Javad Zarif in Europe

Down with Islamic Republic

Date: August 23, 2019

Iran National Council for Free Elections remarks that the United States Treasury Department has placed the Iranian foreign minister, Mohammad Javad Zarif, on its sanctions list beginning two weeks ago. Zarif is a spokesman for a government that systematically spreads corruption and oppresses Iranian citizens. Women who make up one-half of the Iranian society comprise the largest number of victims of the Islamic Republic in the past four decades.  While Iranian women fight for their basic rights, three young women named Mojgan Keshavarz, Monireh Arabshahi and Yasman Ariani have been sentenced to a total of 55 years in prison for protesting the compulsory Hijab laws. Lawyer and human rights defender Nasrin Sotoudeh was sentenced to 38 years in prison with 148 lashes. Mohammad Javad Zarif takes advantage of the free media of democratic countries and falsely claims that Hijab is part of the Iranian culture.

Baha’i citizens are arrested and detained, they have been detained even at their cemetery, while Baha’i students are being barred from education, and the Baha’i shops and businesses are being shut down. Mohammad Javad Zarif, at a meeting of the Council on Foreign Relations in New York, openly and cleverly lied by stating “We do not recognize Baha’i religion, but this is a belief.  One can be agnostic, one can be atheist. We are not going to jail them for being atheists.”

Zarif’s statements on atheism are categorical lies. Atheists and Baha’is alike are considered heretics and are punished one way or another.

While government security officials are entrapping homosexuals in social media and mistreating them in a violent, derogatory, and degrading manner, Javad Zarif falsely claims that gays are free to live as they wish as long as they are restricted to their homes.

Zarif said in an interview with Charlie Rose on April 29th, 2015 that “we are not imprisoning anyone in Iran for his beliefs.” Yet, Dr. Ahmad Jalali who is a dual citizen of Iran and Sweden is on the eve of execution in one of the dreaded prisons of the Islamic Republic. Nazanin Zaghari a British-Iranian Citizen has been held hostage and imprisoned.

In December 2017, Zarif claimed that “we have made it clear that we have not supplied these weapons to Yemen, “while Mehdi Taeb Head of Amar Camp, in a speech about Houthis and Saudi Arabia war, stated: “They (the Houthis) had only one solution to capture the Saudi Air Force.  What did they need?  Surface-to-surface missiles.  This is something we (Islamic Republic) have a lot of and they didn’t have it!”

Javad Zarif denies the systematic violations of the rights of Iranian citizens and the tyrannical activities of Ali Khamenei’s government; and on the other hand, strives to justify or trivialize them by distorting the Islamic Republic’s inhumane laws. Last month, fourteen (14) civil and political activists (“The 14”) demanded (1) the resignation of Ali Khamenei, (2) dissolution of the Islamic Republic, and (3) holding free elections to achieve a secular democracy.  Fourteen (14) women activists inside Iran also issued a separate statement.

A call for the formation a “Coalition of Committed” with the support of Iranians at home and abroad is being made within the framework of the statement signed by “The 14” whom the Islamic Republic’s security forces have brutally detained and imprisoned.

In the past two years, the Iranian regime has arrested thousands of protesters, civil and political activists, labor, and trade unions representatives.

The Europeans should focus on the systematic violations of the rights of Iranian citizens.

Iran National Council for Free Elections reminds all European governments, Sweden, Norway, France, among others, that the presence of the Foreign Minister of a terrorist and inhumane government in democratic countries is insulting to human rights activists and freedom fighters in Iran and to citizens of democratic countries.

As Zarif tries to negotiate with European governments, we believe that in negotiating with the Foreign Minister of the Islamic Republic, the Europeans should also focus on the systematic violations of the rights of Iranian citizens.

Iran National Council for Free Elections believes that it is impossible to reform the Islamic regime. We are against any violence and war and we are against negotiating and dealing with agents of the Islamic Republic.  The only way for democratic governments to support the Iranian people and to participate seriously in the international coalition of Committed of Iranian pro-democracy forces is to move away from the cruel and corrupt theocratic system of the Islamic Republic in order to achieve secular democracy in Iran.

We call for a transition from Islamic Republic to a free electoral constitution, calling for a Constituent Assembly of the Iranian people to draft a new constitution in accordance with the Universal Declaration of Human Rights, and principles of democracy and secular society.

Iran National Council for Free Elections

Emmanuel Macron rencontrera Le ministère des Affaires étrangères de l’Iran, 22 août, vendredi

Le Président Macron rencontrera ce vendredi Javad Zarif, le ministre des affaires étrangères de la République Islamique d’Iran, qui n’a de République que le nom. Javad Zarif est en effet le porte-parole d’Ali Khamenei, le guide suprême non élu de la théocratie au pouvoir à Téhéran.

Ce régime est depuis 40 ans, le principal soutien du terrorisme islamiste qui a fait des centaines de victimes du Moyen-Orient à l’Amérique du Sud, de l’Afrique à l’Europe et particulièrement en France.

Javad Zarif est le représentant d’un régime qui non seulement a un exécrable bilan en matière des droits de l’Homme mais qui déstabilise en permanence la région : responsabilité avérée dans le chaos syrien et ses conséquences migratoires en Europe, guerre au Yémen, soutien du Hezbollah libanais, menaces à répétition envers Israël.

Javad Zarif est le représentant d’un régime qui cherche, au mépris du droit international à acquérir l’arme nucléaire et à développer un programme de missiles balistiques. Cette politique de terreur, qui est contraire aux intérêts du peuple iranien, n’a pour but que de maintenir à tout prix l’hégémonie de la théocratie islamiste dans la région.

Le peuple iranien, à plusieurs reprises, a clairement exprimé sa volonté légitime de parvenir, pacifiquement, à la liberté et à la démocratie. Le mois dernier, dans le sillon des protestations contre le régime, quatorze personnalités de la société civile iranienne ont dans une déclaration commune, annoncé leur entière opposition à la Constitution et aux institutions de la République Islamique.

Cette initiative inédite a un très fort retentissement en Iran et reçoit chaque jour davantage de soutien. A l’instar d’une large majorité des iraniens, les « 14 » ne croient plus à la possibilité de réforme et d’évolution de ce régime et appellent la communauté internationale à ne plus reconnaître ce régime comme le représentant légitime du peuple iranien.

Iran National Council for Free Elections

En cette période critique où l’histoire s’accélère à nouveau en Iran, le peuple iranien observe attentivement l’attitude des nations libres qu’il veut rejoindre. La France, patrie des droits de l’Homme doit rester fidèle à ses principes et à ses valeurs. Elle ne peut avoir pour seule ambition de sauver un accord nucléaire moribond. Plus que jamais, elle doit se tenir au côté du peuple iranien et exiger publiquement, de Javad Zarif le respect des droits de l’Homme, la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques, mais aussi le respect de la liberté d’expression et l’organisation sous l’égide des Nations-Unies d’élections libres.

Parvenir à la nécessaire stabilité et paix au Moyen-Orient passe, aujourd’hui, par un franc soutien aux demandes légitimes du peuple iranien exprimer par les « 14 ». C’est ainsi que nous résoudrons ce vieux problème qui empoisonne depuis 40 ans la région.

Le peuple iranien attend, de la France qu’elle reste fidèle aux principes fondateurs de sa République.

Conseil National Iranien pour les Élections Libres

Remerciements à l’adresse de Monsieur le Président de la République

Remerciements à l’adresse de Monsieur le Président de la République

Paris, le 12 Mars 2019

N° 19-2112

A l’attention de Monsieur Emmanuel Macron

Président de la République Française

Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré́ 75008 Paris

Re : Remerciements à l’adresse de Monsieur le Président de la République,

Monsieur le President de la République,

Au nom du Conseil National Iranien pour les Élections Libres (CNIEL), je vous fais part de notre profonde reconnaissance après que vous avez publiquement invité l’avocate Nasrin Sotoudeh pour siéger au Conseil consultatif du G7 sur l’égalité des sexes. En cette période difficile que traverse le peuple iranien, nous vous remercions également pour le discours fort que vous avez prononcé à l’occasion de la Journée de la femme, le 8 mars dernier.

Ces gestes de solidarité qu’exprime à travers vous la République Française sont un encouragement à poursuivre notre lutte en faveur de la démocratie, de la laïcité, des droits humains, de l’égalité des sexes, et de toutes les valeurs sans lesquelles nous ne pourrons bâtir un avenir fondé sur la justice, la stabilité et la paix.

Nous profitons de cette occasion pour rendre hommage à une femme d’exception, Simone Veil, qui a consacré sa vie entière, sans jamais transiger, à la justice et aux valeurs humanistes, contre les préjugés et le fanatisme. Elle est une source d’inspiration dans le devoir que nous nous faisons de lutter pour les droits humains. Et comme vous l’avez justement déclaré lors de votre discours au Panthéon, « la moitié de l’humanité continuait obstinément d’être oubliée : les femmes ».

Alors que les femmes iraniennes, la moitié oubliée de l’Iran, demandent à vivre dignement, dans une société fondée sur le respect et l’égalité des droits, que la jeunesse iranienne aspire à la liberté, à l’ouverture sur le monde et à la démocratie, que la classe ouvrière souffre d’injustices et de précarité, qu’elle est privée du droit fondamental  de s’organiser en syndicats pour exprimer ses revendications, le régime islamique répond à ces aspirations légitimes par la menace, l’emprisonnement et les traitements cruels et dégradants.  

Les avocats, qui assurent la défense des justiciables poursuivis pour des motifs politiques, sont dans le viseur de juges inféodés au pouvoir religieux qui les accusent sans preuve d’agir contre les intérêts de l’État.

Nasrin Sotoudeh, avocate et militante des droits humains, en détention depuis juin 2018, a été condamnée à une lourde peine de 38 années d’emprisonnement et 148 coups de fouet pour avoir défendu des femmes ayant manifesté publiquement sans porter le voile.

Abdolfattah Soltani, avocat et défenseur des droits humains a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à 18 années d’emprisonnement et à 20 ans d’interdiction d’exercer son métier. Il a été l’avocat de Zahra Kazemi, photographe irano-canadienne arrêtée et torturée à mort en 2003.

Mohammad Ali DadKhah, avocat et défenseur des droits humains, a été condamné à neuf ans d’emprisonnement et est détenu à la prison d’Evin à Téhéran.

Amir Salar Davoodi, avocat, a défendu de nombreux prisonniers politiques. Très actif sur les réseaux sociaux, il animait sur le réseau Telegram un groupe d’échanges entre avocats défenseurs des droits humains et s’est ouvertement opposé à la politique du régime islamique.

Un grand nombre d’avocats comme Mohammad Najafi, Javid Houtan Kian, Maryam Ghanbari, Payam Derafshan, Farokh Forouzan, Hoda Amid, Arash Keykhosravi, Masoud Javadieh, Roya Saghiri, Zeynab Taheri, Mostafa Daneshjoo, Farhad Mohammadi, Mehdi Houshmand Rahimi, Massoud ShamsNejad, Farshid Yadollahi, Amir Eslami, Afshin Karampour et Omid Behrouzi sont également en prison pour avoir défendus des opposants politiques ou des défenseurs des droits de l’homme. Beaucoup d’autres ont été contraints de quitter l’Iran.

Le régime prive les justiciables iraniens du droit à une justice équitable et fait peser de lourdes conséquences sur des avocats dont le seul tort est d’exercer leur métier au service de leurs concitoyens.

Monsieur le Président, la France et les valeurs universelles qu’elle incarne occupe une place particulière dans le cœur des Iraniens. Aujourd’hui, nos compatriotes comptent plus que jamais sur elle pour les soutenir dans leur combat pour la liberté et la justice.  

C’est pour cette raison que nous vous prions de continuer à défendre les droits humains des Iraniens en exigeant du régime islamique la libération de tous les prisonniers politiques. Cette avancée ne pourra être obtenu sans la promesse, en cas de refus de la part du régime, de sanctions diplomatiques.

En vous renouvelant nos remerciements pour votre démarche forte en faveur de Madame Nasrine Sotoudeh, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.  

Nazila Golestan

Envoyée Spéciale pour la défense des droits humains

Conseil National Iranien pour les Élections Libres

CC:

His Excellency Mr. Francois Delattre,
Permanent Representative of France to the United Nations

His Excellency António Guterres

Secretary General of United Nations

Mr. Javid Rehman,

UN Special Rapporteur on the Situation of Human Rights in the Islamic Republic of Iran

Madame Cécile Coudriou

Présidente d’Amnesty International France